Le groupe Distributed Denial of Secrets (DDoSecrets), lié au mouvement des Anonymous, a mis en ligne vendredi 19 juin plus d’un million de fichiers de plus de 200 services des forces de l’ordre, dont le Federal Bureau of Investigation (FBI), rapporte le magazine américain Wired.
When we get new followers, the media is all over us, but when we release 270GB of internal police department and law enforcement data, the media is silent #Anonymous
— Anonymous (@YourAnonNews) June 23, 2020
«Lorsqu'on a de nouveaux abonnés les médias sont partout, mais quand on publie 270 Go de données internes sur les forces de l'ordre, les médias restent silencieux», indiquent les Anonymous sur Twitter.
Des informations très sensibles
En outre, le NFCA note que certains de ces fichiers contiennent des informations très sensibles comme des numéros d’acheminement, des numéros de compte bancaire international (IBAN) et d'autres données financières ainsi que des informations personnelles d’agents et des images de criminels sur lesquels ils enquêtent.
La fuite, surnommé BlueLeaks, provient d’une brèche dans les serveurs de Netsential, société de développement Web basée à Houston qui fournit des services Internet utilisés pour centraliser les documents des forces de l’ordre américaines sur le plan national.
«Leur réponse au Covid-19 et aux manifestations»
«C’est le plus grand piratage ayant visé les forces de l’ordre américaines», a déclaré au magazine la fondatrice de DDoSecrets, Emma Best, avant d’ajouter: «C’est un regard interne sans précédent sur les agences locales, étatiques et fédérales chargées de protéger le public, notamment dans leur réponse au Covid-19 et aux manifestations en appui au mouvement Black Lives Matter».
Elle précise au magazine que le groupe a écarté plus de 50 Go de données sensibles avant la publication, et qu’il continuera à parcourir celles-ci pour tout ce qui relève de l'intérêt public.
Des manifestants sous surveillance
Il est possible d’y apprendre, par exemple, que le FBI surveillait de près les comptes sur les réseaux sociaux des manifestants descendus dans les rues en soutien à George Floyd et qu'il transmettait aux autorités locales tout message ciblant la police.
lessons learned from #blueleaks: your twitter posts are scary 😭😭😭 pic.twitter.com/OYJX3FSR8n
— my name jeff vine compilation (@namejeffvine) June 20, 2020
Certaines des données concernent 254 pays, dont la France.
Twitter permanently suspends @DDoSecrets account for violating distribution of hacked data policy after it shared links to data stolen from US law enforcement (Catalin Cimpanu/ZDNet) https://t.co/F4iv5W80hJ #TechNews #TechTips pic.twitter.com/7O6WQTQI01
— Vanuatu Tech Feed (@vanuatutech) June 24, 2020