Libéré de prison pour raisons de santé, Patrick Balkany a été aperçu en train d’exécuter des pas de danse dans les rues de Levallois-Perret aux sons d’une chanson afro lors de la Fête de la musique. Interrogés par La Dépêche du Midi, deux avocats toulousains estiment que cette prestation «peut directement reconduire Patrick Balkany derrière les barreaux».
«Le procureur pourrait solliciter une nouvelle expertise médicale à la lueur des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et réclamer, le cas échéant, le retour de M. Balkany en prison. En agissant ainsi, Patrick Balkany se comporte comme s'il était encore au-dessus des lois, invulnérable. La justice pourrait ne pas apprécier», a estimé Me Jacques Levy.
L‘avocat toulousain Christophe Léguevaques partage l’opinion de son collègue:
«Si M. Balkany a bénéficié d'une libération conditionnelle pour des raisons psychologiques, ses avocats pourront faire valoir que leur client reste toujours fragile émotionnellement. En revanche, s'ils n'ont produit que des motifs d'ordre physique, alors ils auront un peu plus de mal à démontrer que la santé de Patrick Balkany n'est pas compatible avec la détention», a-t-il expliqué à La Dépêche du Midi.
Patrick Balkany fait un gros bisous aux juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon qui l'ont condamné à de la prison ferme #FeteDeLaMusique pic.twitter.com/AaXD6WbiuA
— Ligaments Croisés (@LigCroises) June 21, 2020
Un état de santé «difficilement compatible avec la détention»
La cour, au vu d'une alarmante expertise médiale, a constaté que la dégradation de l'état de santé de «Patrick Balkany est difficilement compatible avec la détention». La justice lui a imposé un contrôle judiciaire léger, sans caution.