«À un moment il faut choisir, c’est le profit ou la vie.»
Ce vendredi 19 juin, des militants d’Extinction Rebellion (XR) ont déversé plusieurs litres de faux sang et des faux billets de 500 euros devant le siège du Medef à Paris pour dénoncer l’influence des lobbys. Cette nouvelle action de désobéissance civile intitulée «Bercy beaucoup» vise à mettre en lumière les «relations d'influences obscures entre les représentants du pouvoir et les entreprises privés qui n'ont que faire du bien commun», explique XR dans un tweet.
«Alors que le Covid-19 n’était pas terminé, les lobbys ont commencé à envoyer des courriers pour demander la suspension des normes environnementales qui sont aujourd’hui nécessaires pour notre survie», détaille au micro de Sputnik Crocodile, militant XR.
En effet, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a demandé dans un courrier daté du 3 avril à Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, un moratoire sur la mise en place de certaines mesures environnementales comme la lutte contre le gaspillage. Le document a été révélé par Le Canard enchainé puis publié par le JDD.
#SputnikPhotos | Des rues couvertes de sang: action choc d’Extinction Rébellion @xrFrance contre l'argent public profitant à des lobbies privés pic.twitter.com/vB8lpkwGQZ
— Sputnik France (@sputnik_fr) June 19, 2020
Pour l’activiste, il s’agit de «profiter d’une relance, parce que l’on a bien compris qu’ils vont demander des subventions», et «d’agiter la peur pour mettre de côté toutes les mesures environnementales».
«Ils ne travaillent que pour leurs intérêts privés et mettent en danger le bien commun en voulant profiter de la manne publique, revenir au monde d’avant et évidemment cela nous mène à l’extinction», regrette-t-il.