Placée en garde à vue, l’infirmière interpellée à Paris plus tôt dans la semaine pour avoir jeté des pierres en direction des forces de police, revient sur son geste et ce qui l’a précédé.
Elle a été placée en garde à vue dans un commissariat du 7e arrondissement et a été libérée le lendemain. Sa convocation devant le tribunal correctionnel pour «outrages» et «violences sans interruption totale de travail (ITT)» sur personne dépositaire de l'autorité publique est prévue le 25 septembre.
Alors que quatre plaintes au total, selon LCI, ont été déposées contre elle, l’infirmière affirme avoir exprimé «une colère, ce n’était pas envers les policiers [...] mais envers l’État qui réprime nos droits. Toutes les promesses de l’État n’ont pas été respectées», se rappelant une fatigue très importante après avoir travaillé en première ligne et avoir elle-même contracté le virus.
«J’ai craqué»
«Je n’ai pas eu de vacances depuis Noël, pendant le Covid je faisais des journées de 14h…. Je ne me reconnais pas dans la rage que vous m’avez présentée, je suis une personne calme, posée. J’ai des responsabilités dans mon service, j’ai craqué», a confié Farida aux policiers.
Elle se souvient d’avoir «été blessée et insultée. J’ai des hématomes aux bras, des blessures au front et au cuir chevelu. J’ai été plaquée au sol, j’ai eu de la boue dans la bouche. J’ai été traînée par les cheveux».
L’IGPN saisie
Les proches de Farida ont expliqué son comportement par un «geste de colère» d'une «infirmière à bout». Des personnalités politiques et des internautes ont lancé le hashtag #LiberezFarida à la suite de sa garde à vue et des députés de La France insoumise lui ont publiquement apporté leur soutien.
Le 19 juin, elle a porté plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale.