Le virus SARS-CoV-2 ne craint pas le froid, ce qui signifie qu’après la découverte de plusieurs foyers de Covid-19 sur des marchés de viande et de poissons, il est indispensable d’accorder une attention particulière au suivi des articles importés surgelés, a déclaré l’épidémiologiste chinoise Li Lanjuan.
«Le virus du Covid-19 est particulier, il n’a pas peur du froid et il peut survivre pendant plusieurs mois à une température de -4°C degrés et jusqu’à 20 ans à -20°C. Ce qui explique pourquoi ce virus a été découvert à plusieurs reprises sur des marchés de poissons et de fruits de mer parmi de grandes quantités de produits réfrigérés. Il est possible que le virus traverse la frontière [sur des produits, ndlr]», a-t-elle indiqué, citée par le site d'information Zhongguo Xinwen Wang.
Selon elle, puisque le virus peut survivre très longtemps à des températures assez basses, par conséquent, les douanes doivent renforcer les vérifications des produits surgelés tout en assurant le suivi des produits importés dont des échantillons ont été testés positifs au coronavirus.
«Il n’est pas question de négliger les vérifications ni les mesures de prévention et de contrôle épidémiologique dans le domaine du transport des articles surgelés», a encore souligné Li Lanjuan.
De nouveaux cas sur un marché de Pékin
Un nouveau foyer d’infection a été enregistré ces derniers jours au marché de Xinfadi, dans le sud de Pékin, qui a été fermé après la détection de 79 contaminations en quatre jours. Le porte-parole des autorités municipales a déclaré le 15 juin que le risque de propagation était très élevé. La Chine a annoncé la veille 57 nouveaux cas confirmés de Covid-19.
Un ancien épidémiologiste du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, avait précédemment affirmé que Pékin ne deviendrait pas un «deuxième foyer comme Wuhan», tout en constatant un risque modéré d’une deuxième vague de l’épidémie.
Entretemps, le nouveau coronavirus a été détecté sur une planche à découper du saumon importé dans un marché de Pékin, bien qu’un expert chinois ait d’ores et déjà déclaré qu’il n’existait pas actuellement de preuves que ce poisson puisse transmettre le Covid-19.