Parlant des leçons de la Seconde Guerre mondiale dans un article pour la revue National Interest, Vladimir Poutine a incité les autres États à accélérer la déclassification des archives historiques sur cette période et sur les événements qui l’ont précédée.
«De plus, nous ne savons pas s'il y a eu des "protocoles" secrets ou des ajouts aux accords d'un certain nombre de pays avec les nazis. La seule chose qui nous reste est de faire confiance à leurs paroles», a poursuivi M.Poutine, pointant qu’en particulier les documents liés aux négociations secrètes anglo-allemandes sont toujours classés.
«Nous exhortons tous les pays à intensifier le processus de publication de leurs archives, ainsi que des documents inconnus sur la guerre et sur la période d'avant-guerre, comme la Russie l'a fait ces dernières années.»
Et d’ajouter que la Russie était «prête pour une large coopération et des projets de recherche impliquant des historiens».
Défendre la vérité
La Russie défendra fermement la vérité historique, «authentique, pas retouchée, ni blanchie, sur cette guerre», a indiqué M.Poutine:
«Négliger les leçons de l'Histoire aura inévitablement en conséquence un prix sévère. Nous défendrons fermement la vérité sur la base de faits historiques documentés. Nous continuerons d'être honnêtes et impartiaux sur les événements de la Seconde Guerre mondiale.»
Révision des faits?
Les partisans de la révision des circonstances du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale sapent les fondements de toute la structure de l'Europe actuelle, tel est l’avis du Président russe.
«Ceux qui ont délibérément remis en question ce consensus [d'après-guerre, ndlr] sapent les fondements-mêmes de l'Europe d'après-guerre», a déclaré le Président russe.
Selon lui, il est injuste de dire que le début de la Seconde Guerre mondiale a été marqué par le pacte Molotov-Ribbentrop. Tous les principaux acteurs sur la scène internationale ont été dans une certaine mesure responsables, a-t-il souligné.
Évoquant la fin de la guerre, le Président russe a pointé que «l'Union soviétique et l'Armée rouge, quiconque essaie de prouver le contraire aujourd'hui, ont apporté la contribution principale et décisive à la défaite du nazisme».