«Sales juifs»: Assa Traoré porte plainte contre Didier Lallement après un tweet de la préfecture

© SputnikAssa Traoré lors d'une conférence de presse, 9 juin 2020
Assa Traoré lors d'une conférence de presse, 9 juin 2020 - Sputnik Afrique
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Deux plaintes ont été déposées ce 18 juin par Assa Traoré contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, qui avait affirmé dans un tweet que «les manifestants» avaient scandé des injures, alors «qu’un seul homme semblait avoir tenu de tels propos», a appris France Info.

Assa Traoré a déposé ce 18 juin plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a annoncé France Info, qui précise avoir appris la nouvelle auprès de son avocat. Il s’agit de deux plaintes pour dénonciation calomnieuse et faux en écriture publique.

«Didier Lallement ne pouvait pourtant ignorer que les termes "sales juifs" n’avaient pas été scandés par les manifestants le 13 juin 2020 place de la République mais qu’un seul homme semblait avoir tenu de tels propos», indique l’auteur de la plainte que France Info a pu consulter.

Le comité Vérité pour Adama rappelle le tweet publié par Didier Lallement sur le compte officiel de la préfecture de police de Paris.

Il y déclarait que «les manifestants» avaient scandé des propos antisémites, imputant ainsi ce terme à toutes les personnes présentes à la manifestation sur la place de la République.

«En affirmant dans un signalement au procureur de la République sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale que "les manifestants" avaient proféré des injures à raison de la religion, le préfet se rend coupable de dénonciation calomnieuse mais aussi du crime de faux en écriture publique puisqu'il a altéré la vérité dans un document officiel», a déclaré l’avocat d’Assa Traoré, joint par France Info.

Réaction de la préfecture de police

Les faits de dénonciation calomnieuse sont passibles de cinq ans de prison et 45.000 euros d’amende. Le délit de faux en écriture est puni d’une peine maximale de 15 ans de prison et 225.000 euros d’amende.

La préfecture de police de Paris a pour sa part déclaré à France Info qu’il était «du devoir de chaque fonctionnaire de signaler toute infraction dont il a connaissance. Les injures à caractère raciste et antisémite en font partie».

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