Marine Le Pen affirme avoir été «empêchée» d’assister à la cérémonie officielle de commémoration des 80 ans de l’appel du général de Gaulle sur l’île de Sein, décalée par les autorités pour qu’elle n’y assiste pas. La dirigeante du Rassemblement national, qui est arrivée avec 24 heures d’avance et a été conspuée par des habitants locaux, a dénoncé sur France Bleu «une grave dérive constitutionnelle» et un «abus de pouvoir».
«Les préfets organisent la contestation et nous envisagent avec mépris», a-t-elle fustigé à son retour de l’île, réfléchissant notamment à une «action en justice».
Le maire de l’Île-de-Sein a avoué avoir eu envie qu’elle n’«interfère» pas dans la cérémonie d’hommage, précise France Bleu. L’heure prévue a été alors avancée de sorte que la cérémonie se tienne avant l’arrivée du bateau de la députée, qui à son tour a préféré avancer son arrivée.
«Je m'interroge à propos d'une action en justice contre le préfet. C'est une première dans l'Histoire de la Ve République: le préfet a avancé l'heure d'une commémoration pour empêcher une députée de la nation d'y être présente», a lancé Mme Le Pen.
«J'ai souhaité l'apaisement et la sérénité de la commémoration. Je l'ai fait aujourd'hui, j'ai rendu hommage dans le calme», a-t-elle résumé.