Alors que des tensions ont marqué les quatre derniers jours à Dijon à la suite de l’agression d’un adolescent tchétchène, un adjoint au maire de la ville, Hamid El Hassouni, est revenu sur les événements qu'il dit avoir vécus «en direct», relate France Bleu.
Quand les groupes tchétchènes opéraient dans la ville, «on a eu le sentiment que [...] la sécurité n'était pas garantie», a-t-il indiqué. Pour lui, les habitants «ont décidé de gérer eux-mêmes ce qui ne dépend pas du tout de leur compétence, en "garantissant" la sécurité des habitants».
«J'appelle au calme, à la raison. Il est insupportable de vivre dans la peur, dans la haine et le rejet de l'autre. Les habitants cherchent à vivre en paix, en sécurité», a-t-il ajouté dans une interview à France Bleu.
En outre, l’élu a regretté que l’image de la ville ait été abîmée par ces événements.
«Dijon n'est pas Chicago, Dijon n'est pas Marseille, Dijon n'est pas la région parisienne. Cela prendra du temps, comme cela a pris du temps pour reconstruire ce quartier, laissé à l'abandon dans les années 80 à 90, qu'il a fallu reconstruire de A à Z», déplore Hamid El Hassouni.
Des violences à Dijon
Pour le quatrième jour consécutif, la ville de Dijon est secouée par des violences et tensions entre des dizaines de personnes après l’agression d’un adolescent tchétchène.
Ce mardi 16 juin, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez était en déplacement à Dijon. Il a assuré que le dispositif des forces de l’ordre y sera renforcé en réponse aux violences.