Les premiers vaccins contre le coronavirus qui sévit dans le monde depuis décembre 2019 auraient probablement une action limitée, estime pour Bloomberg Robin Shattock, de l’Imperial College London.
La question qui se pose donc est de déterminer la caractéristique principale du vaccin. Est-ce protéger contre la contamination, contre la maladie ou contre les symptômes graves? «Il est fort possible qu'un vaccin qui protège uniquement contre les symptômes graves soit très utile», considère-t-il.
«Les vaccins doivent protéger contre la maladie elle-même et non nécessairement de l’infection», estime l’immunologiste Dennis Burton travaillant pour l’Institut de recherche Scripps.
Or, comme le rappelle l’agence, même les vaccins tout prêts et utilisés de longue date ne fournissent pas une garantie complète contre une contamination. Ainsi, 3% des personnes vaccinées contre la rougeole l’attrapent malgré tout et sont toujours capables de transmettre cette maladie aux autres.
Une fois vaccinés, les gens penseront qu’ils pourront reprendre une vie normale. Ils ne réaliseront pas qu’ils peuvent toujours transmettre la maladie, souligne pour sa part Michael Kinch, vice-président de l’université Washington de Saint-Louis.