Lors de l’allocution de ce dimanche, Emmanuel Macron a estimé que pendant la crise du coronavirus «les territoires ont montré leur ingéniosité» et a appelé à leur faire «davantage confiance».
«J’en ai la conviction profonde, l’organisation de l’État et de notre action doit profondément changer. Tout ne peut pas être décidé si souvent à Paris», a-t-il souligné.
Pour cette raison, le Président trouve nécessaire de libérer «la créativité et l’énergie du terrain».
«Je veux ouvrir une page nouvelle donnant des libertés inédites et des responsabilités à ceux qui agissent au plus près de nos vies, responsabilités pour nos hôpitaux, nos universités, nos maires et beaucoup d'autres acteurs essentiels», a déclaré le Président.
Vers une Europe indépendante
Dans son allocution, le Président a souligné que le plan de reconstruction de la vie économique devait se faire avec l’Europe. Il a notamment évoqué un accord franco-allemand autour d’un endettement conjoint et d’un plan d’investissement pour redresser l’économie du continent, le qualifiant de «tournant historique».
«C’est le résultat d’un travail acharné, initié par la France, et que nous menons depuis trois ans. Ce peut être là une étape inédite de notre aventure européenne et la consolidation d’une Europe indépendante qui se donne les moyens d’affirmer son identité, sa culture, sa singularité face à la Chine, aux États-Unis et dans le désordre mondial que nous connaissons. Une Europe plus forte, plus solidaire, plus souveraine. C’est le combat que je mènerai en votre nom dès le Conseil européen de juillet et dans les deux années à venir», a-t-il conclu.