Le syndicat Sud-Rail nomme ceux qu’il croit être les vrais responsables de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge

© AFP 2024 KENZO TRIBOUILLARDla catastrophe de Brétigny-sur-Orge en 2013
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Après que la SNCF et un cheminot ont été renvoyés en correctionnelle dans l’affaire de l’accident de Brétigny-sur-Orge, le secrétaire du syndicat Sud-Rail a pour sa part estimé que c’est en réalité «les présidents de la SNCF Réseau et de la SNCF de l’époque qui auraient dû être renvoyés» devant le tribunal, indique Franceinfo.

Le renvoi de la SNCF et d’un cheminot devant le tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires liés à la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en 2013 a été critiqué par Éric Meyer, secrétaire fédéral du syndicat Sud-Rail, interrogé le 12 juin par Franceinfo.

Selon lui, «on est allés chercher le bouc émissaire», alors que l’accident «ne résulte pas de la responsabilité du cheminot lambda».

«Ce sont les deux présidents de l'époque, SNCF Réseau et SNCF, dont Guillaume Pépy, qui auraient dû être renvoyés» en correctionnelle, en raison «d'une politique de maintenance défaillante» qui existait «depuis des années», martèle le syndicaliste.

Il évoque également la possibilité de démontrer que «ces défauts de maintenance, qui étaient courant à l’époque, étaient la résultante d’une politique qui allait vers le traçage des investissements vers le tout TGV».

De plus, «une des premières mesures prises par Guillaume Pépy, c'est de modifier la chaîne de responsabilité, rendant impossible la possibilité pour lui et le président de SNCF Réseau d'être inquiétés si d'autres accidents similaires venaient à se reproduire», a expliqué Éric Meyer.

Procès envisagé en 2021

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Un homme qui est monté deux fois sur le toit d’un train a bloqué le trafic au nord de Paris
Suite à l’accident ferroviaire survenu le 12 juillet 2013, qui avait fait sept morts et 479 blessés, la procureure de la République d’Évry a annoncé le 12 juin que la SNCF Réseau et un cheminot impliqué dans la dernière vérification des voies ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel.

Le procès est prévu «au courant de l’année 2021», a précisé le parquet d’Évry. Cette procédure judiciaire «montrera que c’est une défaillance de maintenance sur le long terme qui a engagé la sécurité», a conclu Éric Meyer.

Un train d’Intercité reliant Paris-Austerlitz à Limoges-Bénédictins a déraillé le 12 juillet 2013 en gare de Brétigny-sur-Orge. Roulant à une vitesse de 137 km/h, il s’est séparé en deux parties. La défaillance d’une éclisse, pièce métallique qui raccorde deux rails consécutifs, a été établie comme la cause de l’accident.

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