Alors que la période de confinement a fait perdre leur emploi à de nombreux Français, Randstad, groupe d'entreprises néerlandaises déployant ses activités dans le domaine de l’intérim et des services en ressources humaines, a sélectionné pour Capital les métiers qui recrutent le plus.
Ainsi, entre le 11 mai, début du déconfinement, et la fin du mois, le nombre d’offres d’emploi publiées en ligne a augmenté de 75%. Les plus recherchés sont les techniciens de maintenance, qui assurent l’entretien et le bon fonctionnement des machines, avec 8.714 offres d’emploi.
Ils sont suivis des infirmiers, avec 7.253 annonces publiées entre le 11 et le 31 mai. La troisième place du podium revient aux conducteurs de poids lourds, avec 6.473 offres d’emploi depuis le début du déconfinement et plus de 8.000 sur l’ensemble du mois.
Les magasins ayant rouvert leurs portes, les vendeurs au détail (hors alimentaire) sont de nouveau recherchés, au nombre de 5.416.
La fin du déconfinement a marqué le retour au bureau de la plupart des salariés qui doivent faire garder leur progéniture. Les gardes d’enfants à domicile se voient par conséquent sollicitées à hauteur de 5.406 annonces.
Les développeurs informatiques sont des professionnels très demandés depuis plusieurs années et 5.358 offres d’emploi ont été publiées pour en recruter.
Les deux dernières places reviennent aux agents de fabrication, chargés de la conception de produits en série, avec 4.197 offres d’emploi, ainsi qu’aux comptables, avec 3.783 annonces publiées au 31 mai.
Le problème du chômage
La Banque de France a publié le 9 juin dernier ses projections macroéconomiques pour le premier semestre 2020. Elle a constaté que la crise liée au Covid-19 avait suscité une réduction importante de l’emploi et que l’économie française avait subi un vrai choc durant cette période.
Selon les premières estimations de l’Insee, fin mars, l’emploi salarié marchand avait reculé de 2,3% par rapport à fin 2019 pour afficher une perte de 453.800 postes.
Dans le monde, près de deux milliards de personnes risquent de perdre leur emploi ou de passer en temps partiel à cause de la pandémie et le taux de chômage mondial pourrait atteindre 17%, selon une étude de Boston Consulting Group, consultée par RIA Novosti.