En marge des manifestations contre le racisme et les violences policières qui se déroulent non seulement en France, mais à travers le monde, Emmanuel Macron doit s’exprimer à ce sujet, ce dimanche 14 juin, depuis l’Élysée.
Une opposition au gouvernement et aux autorités, qui touche d’autant plus la jeunesse qu’elle est largement connectée aux réseaux sociaux, vecteurs d’informations concernant les luttes contre les violences policières, le racisme, les violences conjugales, le sexisme, l’homophobie et bien d’autres.
La faute au «monde universitaire»
Mais pour Emmanuel Macron, cette division a été causée par certaines élites, notamment le «monde universitaire»:
«Le monde universitaire a été coupable. Il a encouragé l’ethnicisation de la question sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à casser la République en deux», a estimé Emmanuel Macron dans un cadre privé, cité dans le Monde.
Des mots qui n’ont pas tardé à faire réagir. Un sociologue connu pour défendre les thèses de l’«antiracisme politique» est monté au créneau:
Pour Emmanuel Macron, "une partie des élites" (le monde universitaire) corrompt la jeunesse (racisée?) avec l'intersectionnalité.
— Eric Fassin (@EricFassin) June 10, 2020
Peut-on en conclure qu'une autre partie (les élites dirigeantes) corrompt le troisième âge (blanc?) avec son néolibéralisme autoritaire? @Melusine_2 https://t.co/XhENqtq9Dm
Des députés très à gauche se sont également indignés des prises de position d’Emmanuel Macron:
S’en prendre au savoir, à la recherche... plus inquiétant que bête. https://t.co/Rf14qXrsaT
— Aurore Lalucq (@AuroreLalucq) June 11, 2020
« Macron juge le “monde universitaire coupable” d'avoir “cassé la République en deux”:
— younous omarjee (@younousomarjee) June 12, 2020
On regrettait son silence après la mort de #georgesfloyd . Finalement il aurait mieux valu qu’il continuât de se taire . #BlackLiveMatters #Macron https://t.co/rPHTgwspgw
Le confinement, pénalisant pour les jeunes
«On a fait vivre à la jeunesse quelque chose de terrible à travers le confinement: on a interrompu leurs études, ils ont des angoisses sur leurs examens, leurs diplômes et leur entrée dans l’emploi. Il est normal qu’ils trouvent dans la lutte contre le racisme un idéal, un universalisme», a estimé Emmanuel Macron.