Dernière conséquence en date: la police de Minneapolis, dans le Minnesota, va disparaître dans sa forme actuelle. Ainsi en a décidé le 7 juin le conseil municipal.
«Nous nous sommes engagés à démanteler les services de police tels que nous les connaissons dans la ville de Minneapolis et à reconstruire avec notre population un nouveau modèle de sécurité publique qui assure vraiment la sûreté de notre population», a déclaré sur CNN Lisa Bender, présidente du conseil municipal.
Elle a précisé avoir l'intention de transférer les fonds alloués au budget de la police vers des projets s'appuyant sur la population. Le conseil municipal compte également examiner la façon de remplacer la police actuelle, a-t-elle ajouté.
L'idée de ne pas avoir de police n'est certainement pas un projet à court terme», a-t-elle précisé.
Selon la conseillère municipale Alondra Cano, le conseil a conclu que la police locale n'était «pas réformable et que nous allions mettre fin au système de maintien de l'ordre actuel».
Mais le maire Jacob Frey avait fait savoir avant le vote du conseil qu'il n'était pas favorable à ce démantèlement, disant à l'AFP qu'il préférait une «réforme structurelle d'ampleur pour la refonte de ce système structurellement raciste». Par conséquent, la promesse du conseil municipal pourrait prendre du temps à se concrétiser.
Mesures déjà prises
Certaines mesures ont déjà été imposées à un échelon local depuis le début du mouvement de contestation.
Le chef de la police de Seattle a ainsi interdit le recours au gaz lacrymogène pour trente jours. La police de Minneapolis a annoncé qu'elle interdisait dorénavant la technique dangereuse des «prises d'étranglement».