Crash du vol MH17: les USA ont refusé aux Pays-Bas les données supplémentaires sur le tir du missile

© Sputnik . Andrey Stenin / Accéder à la base multimédiaDes experts de l'OSCE sur les lieux du crash d'un Boeing 777 de Malaysia Airlines dans le Donbass (juillet 2014)
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Ayant demandé aux États-Unis de joindre au dossier les photos satellite montrant le tir d’un missile sur le Boeing malaisien qui s’est écrasé en 2014 en Ukraine, les Pays-Bas ont reçu un mémorandum qu’un procureur a examiné à titre confidentiel et il a été indiqué que les données supplémentaires ne pourraient pas être fournies en complément.

Les autorités américaines ont informé les Pays-Bas qu’elles ne pouvaient pas leur livrer d’informations supplémentaires sur le tir d’un missile sur le Boeing malaisien, ce vol MH17 qui s’est écrasé en Ukraine en 2014, pour compléter le document qui leur a été fourni en 2014, a déclaré le juge Hendrik Steenhuis, lors d’une audition dédiée au crash ce lundi 8 juin.

«Le tribunal a demandé s’il était possible de joindre au dossier les photos prises par satellites et classées secrètes sur lesquels a été repéré le tir du missile et qui ont été remis aux services spéciaux des Pays-Bas et ainsi les déclasser. Le parquet a répondu que la requête avait été adressée aux États-Unis en 2014, en réponse un mémorandum a été reçu. Le procureur national néerlandais en charge de la lutte contre le terrorisme a pu vérifier la validité de ce mémorandum», a fait savoir le juge.

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Ainsi, selon ce dernier, le procureur a pu se familiariser avec les documents classés secrets à titre confidentiel.

«Le procureur a conclu que le mémorandum était soutenu par d’autres sources qu’il a consultées. Il a également demandé que ses conclusions soient jointes au dossier. Les autorités américaines ont informé qu’elles ne pouvaient pas fournir de données supplémentaires concernant le tir de missile en complément à ce mémorandum. Une information supplémentaire sur le tir de missile n’a ainsi pas été jointe au dossier», a résumé le juge.

Pour rappel, la Russie avait sollicité à plusieurs reprises de lui fournir des données enregistrées par les radars ukrainiens et satellites américains dans le cadre de l’enquête sur le crash.

Procès sur le crash du Boeing malaisien

Le procès sur l’affaire du crash du vol MH17 s’est ouvert le 9 mars 2020. Les quatre personnes soupçonnées d’avoir abattu l’avion sont les Russes Igor Girkine, Sergeï Doubinski, Oleg Poulatov et l'Ukrainien Leonid Khartchenko. Pulatov est représenté au procès par un groupe international composé de deux avocats néerlandais et d'un avocat russe. Les autres suspects sont jugés par contumace.

Un Boeing malaisien, effectuant le vol MH17 entre Amsterdam et Kuala Lumpur, s'est écrasé le 17 juillet 2014 près de Donetsk. À bord se trouvaient 298 personnes, aucune n’a survécu. Kiev a accusé les insurgés du Donbass d’avoir abattu l’avion, mais ceux-ci ont répondu qu’ils ne possédaient pas d’armes ayant une telle portée.

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Le Groupe d’enquête conjoint (JIT) dirigé par le parquet néerlandais enquête sur les circonstances du crash sans participation de la Russie. Selon les résultats intérimaires qu’il a présentés, le Boeing malaisien a été abattu par un système Bouk, appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens des Forces armées russes de Koursk. Comme l’a déclaré à Sputnik le procureur général adjoint de la Fédération de Russie Nikolaï Vinnitchenko, la partie russe a transmis aux Pays-Bas non seulement les données des radars russes, mais également des documents indiquant que le missile Bouk ayant frappé le Boeing appartenait à l'Ukraine, et qu'il avait été lancé à partir d’une zone contrôlée par Kiev, cependant, a-t-il indiqué, les enquêteurs ont ignoré ces informations. Dans le même temps, le premier jour de l'audience, le parquet a reconnu avoir reçu et étudié les données du parquet russe.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les allégations du JIT à l’encontre de la Russie au sujet du crash du Boeing malaisien étaient infondées, rajoutant que l'enquête est partiale et unilatérale. Le Président Vladimir Poutine a pour sa part noté que la Russie n'était pas autorisée à enquêter sur le crash et que Moscou ne pouvait reconnaître les résultats de l'enquête que s’il y participe pleinement.

Selon le ministère russe de la Défense, tous les missiles dotés de moteurs semblables à celui que la commission néerlandaise d'enquête a présentés ont été détruits après 2011.

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