Des améliorations chez les patients atteints du coronavirus du service de soins intensifs surviennent après la première séance dans la chambre sous pression, a déclaré le 5 juin aux journalistes Olga Levina, chercheuse principale du département d'oxygénation hyperbare de l’Institut de recherches en secours d’urgence Sklifosovsky.
«De notre expérience, l'amélioration de l'état advient après la première séance, il suffit de quatre ou cinq séances pour que le patient atteigne un autre niveau de bien-être, naturellement, avec un autre traitement», a indiqué Mme Levina.
Elle a expliqué qu’une séance durait de 50 à 60 minutes une fois par jour. Selon elle, cette méthode se différencie de la ventilation artificielle, car le patient continue à respirer de lui-même grâce à la pression atmosphérique élevée, permettant de saturer le plasma en oxygène.
«La pression partielle de l'oxygène augmente de plusieurs fois. Cela a un effet curatif énorme», a ajouté Mme Levina.
Une bonne méthode, mais pas pour tous
Sergueï Petrikov, directeur de l’Institut de recherches en secours d’urgence Sklifosovsky, a souligné que seuls les patients risquant la mort étaient envoyés dans la chambre sous pression.
Pourtant, il a précisé que cette méthode ne pouvait pas être utilisée pour tous les malades, car elle bouchait les oreilles. D’après M.Petrikov, ce problème arrive à cause de la grande pression d’oxygène qui provoque une saturation élevée de divers organes et tissus en oxygène.
«Les patients se sentent mieux dans la chambre sous pression, l'un de ces marqueurs est qu'ils s'endorment là-bas. Ils peuvent dormir paisiblement sans penser à la façon dont ils respirent», a-t-il conclu.