La ville syrienne de Palmyre, libérée des terroristes en mars 2017, panse toujours ses plaies et efface les traces des extrémistes. Les déplacés continuent à y retourner, tandis que les agriculteurs essaient de sauver les plantations de palmiers dattiers une fois la vérification des champs par des démineurs terminée.
«Les terroristes ont interdit aux paysans de venir ici pour s'occuper de la récolte et des palmiers exprès afin de détruire l'agriculture et de priver les gens de leurs moyens de subsistance», a expliqué le directeur d’une entreprise agricole de Palmyre, Ahmed Yousef, au journaliste de Sputnik.
Selon lui, cette année les arbres n’auront pas de fruits, et afin d’en récolter l’année prochaine, il est essentiel de sauver les plantes. Et d’expliquer que chaque palmier peut donner jusqu’à 400 kg de dattes.
La restauration
D’après Farid Asmad, maire de la ville, les terroristes ont notamment détruit les institutions publiques de Palmyre. Afin de les réparer, un plan de restauration a été élaboré, a-t-il déclaré.
La ville continue également à réparer le système d'adduction d'eau qui a été endommagé par des terroristes plus gravement que les autres infrastructures de la ville, selon le représentant d'une société d'approvisionnement en eau de Palmyre, Daham Assai. Selon lui, pour le moment, certains habitants doivent se contenter de l’eau des puits.
La Syrie se redresse progressivement
Selon les chiffres du Centre russe de réconciliation des parties en conflit, depuis juillet 2018, 957 établissements d'enseignement et 238 établissements médicaux ont été restaurés en Syrie. Pendant ce temps, six ponts automobiles et près de 1.300 km de routes ont été réparés. De plus, près de 1.200 km de lignes électriques ont été posées.
Plus de 800.000 réfugiés syriens sont déjà revenus dans leur pays natal. Pour assurer leur accueil aux frontières nationales, 10 postes de contrôle ont été spécifiquement dédiés. À l'intérieur du pays, ce sont les centres d'accueil des réfugiés, instaurés dans 413 zones différentes et d’une capacité totale de 1,5 million de personnes, qui s’en occupent.