«La police, c'est moi!»: l'officier de sécurité de Le Drian accusé d'avoir exhibé son arme devant des promeneurs

© AFP 2023 VALERY HACHEDes policiers
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Le ministre des Affaires étrangères a démis de ses fonctions le 25 mai avant les conclusions de l’enquête un policier détaché à sa protection qui aurait montré son arme de service à un couple à vélo et leurs deux enfants, indique Le Point. Une accusation que nie l’agent.

Un agent de police détaché à la protection de Jean-Yves Le Drian a été licencié le 25 mai par le ministre des Affaires étrangères après l'ouverture d'une enquête de flagrance pour avoir sorti son arme sans menace réelle, rapporte Le Point.

Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du jeudi 7 mai dans le Val-de-Marne. Un véhicule banalisé barre la route à un couple de promeneurs à vélo et leurs deux enfants qui empruntent un passage privé dans une ruelle. Fâché, le père de famille le menace d’appeler la police. En réponse, l'homme bondi de sa voiture, arme à la main, et crie: «La police, c'est moi!».

Le policier étant en civil, le père de famille ne le croit pas et lui demande de présenter sa carte de police ou son numéro Référentiel des identités et de l'organisation (RIO), mais ce dernier refuse.

Après quelques mots échangés, la famille poursuit sa balade pensant en avoir fini. Mais le policier remonte dans sa voiture et rejoint les promeneurs pour contrôler leur attestation de confinement, arme à la ceinture.

«Ce qui l'a choqué, c'est la disproportion entre des faits d'une banalité sans nom et la démonstration armée devant un enfant de 6 ans. On empruntait ce chemin à tour de rôle durant le confinement, et c'est vrai que des voitures faisaient régulièrement obstacle à nos balades. Le commissariat local ne se déplace plus», explique au Point un voisin à qui la victime s'est confiée.

Le policier nie

Voiture de police à Paris - Sputnik Afrique
Il tente d’échapper à la police et fonce à deux reprises sur les agents contraints d’ouvrir le feu
Bien que le père de famille ait refusé de déposer une plainte après le signalement de la scène, un officier de police judiciaire a convoqué le fonctionnaire pour l’auditionner.

Ce dernier a nié avoir sorti son arme de service, affirmant qu'il la portait à même la ceinture. Quant au refus de montrer sa qualité de policier, il a indiqué que ce n'était pas à lui d'obtempérer à la demande du promeneur.

Néanmoins, le ministre des Affaires étrangères a décidé de se séparer de son agent, une information confirmée par le cabinet du ministre à l’hebdomadaire.

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