Alors que des rumeurs de remaniement ministériel circulent suite à la crise sanitaire, le président du groupe LREM Gilles Le Gendre a fait part de ses opinions sur le sujet à Emmanuel Macron, dans des notes de travail révélées par l’hebdomadaire Marianne ce vendredi 5 juin.
Dans le nouveau casting proposé par Gilles Le Gendre, est évoqué en particulier le nom de Manuel Valls, qualifié de «poids lourd», bien que «clivant pour la majorité». Le Gendre semble y voir un candidat pour le poste de ministre des Affaires étrangères, selon Marianne.
Dans un jeu de chaises musicales, il imagine également Christophe Castaner déménager au ministère des Armées, tandis que Jean-Yves Le Drian prendrait sa place à l’Intérieur. Jean-Michel Blanquer resterait à l’Éducation nationale, tandis que Sibeth Ndiaye serait remerciée.
Le président du groupe LREM évoque également de nouvelles arrivées et du «sang neuf» issu de la société civile. Les noms de Frédéric Mion, le directeur de Sciences-Po Paris, ou de Marie-Ange Debon, la directrice générale de Suez sont ainsi mentionnés, selon Marianne.
Critique d’Édouard Philippe
Dans ses notes de travail, Gilles Le Gendre insiste également sur la nécessité d’un changement de Premier ministre. Le président LREM critique en particulier l’action Édouard Philippe, coupable selon lui de ne pas être assez intervenu «dans les affaires de la majorité» et de ne pas avoir su fédérer «un vrai collectif» au sein du gouvernement.
Pour le remplacer, Le Gendre propose plusieurs options comme Olivier Véran ou Didier Guillaume, actuel ministre de l’Agriculture. Mais sa préférence semble aller à Bruno Le Maire, qui «porterait parfaitement la reconstruction» selon lui.
De manière plus générale, Le Gendre envisage un gouvernement avec peu de figures de premier plan. Il avance également l’idée d’un «ministère de la Reconstruction», qui engloberait l’économie, l’écologie et le travail, selon Marianne.
«Les circonstances se prêtent à un pack très peu nombreux de ministres de premier plan, très politiques réunis autour du PM et soutenus par un second rang de secrétaires d’État, au profil plus technique», déclare-t-il dans les notes de travail reprises par l’hebdomadaire.