L'Iran accuse «la Maison-Blanche et son Président» de commettre «des crimes» contre leur peuple

© Sputnik . Alexei Druzhinin / Accéder à la base multimédiaLe Président iranien Hassan Rohani
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Les violences infligées aux manifestants par les forces de l’ordre aux États-Unis sont commises «sur ordre de la Maison-Blanche et de son Président», a déclaré ce jeudi le chef de l’État iranien, selon l’agence IRNA.

Dans une déclaration relayée ce jeudi 4 juin par la télévision nationale iranienne, le Président Hassan Rohani a exprimé la solidarité de son pays avec le peuple américain, accusant la Maison-Blanche et Donald Trump d’être derrière les exactions subies par les manifestants dans la rue. Le 3 juin, l’ex-secrétaire d’État américain à la Défense, le général James Mattis (2017-2018), a accusé le Président américain de vouloir «diviser» l’Amérique dans une tribune publiée dans le journal local The Atlantic.

«Les États-unis vivent les pires moments de leur histoire», estime le chef d’État iranien, rapporte l’agence IRNA. «Nous exprimons notre solidarité au peuple américain et nous condamnons énergiquement les crimes qui sont commis là-bas sur ordre de la Maison-Blanche et de son Président», ajoute-t-il.

«Trois années sans adultes aux commandes»

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Le général James Mattis a chargé le chef de la Maison-Blanche sur sa façon de gérer la crise sécuritaire qui frappe des dizaines de villes des États-Unis depuis la mort la mort le 25 mai à Minneapolis d’un un Afro-américain, George Floyd, asphyxié par un policier.

«De mon vivant, Donald Trump est le premier Président qui n’essaye pas de rassembler les Américains, qui ne fait même pas semblant d’essayer», écrit l’ancien responsable dans sa tribune.

«Au lieu de cela, il tente de nous diviser», dénonce-t-il, soulignant que «nous payons les conséquences de trois années sans adultes aux commandes».

M.Mattis appelle à soutenir les manifestants dans leurs «revendications légitimes» et affirme que «nous ne devons pas nous laisser distraire par une poignée de hors-la-loi». «Les manifestations, ce sont des dizaines de milliers de personnes de principes qui insistent pour que nous soyons à la hauteur de nos valeurs», ponctue-t-il.

Recourir à l’armée, une violation de la Constitution?

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L’ex-secrétaire d’État à la Défense n’a pas manqué de réagir à l’annonce faite par Donald Trump qui a menacé les manifestants de recourir à l’armée pour faire respecter la loi.

«Quand j’ai rejoint l’armée, il y a environ 50 ans, j’ai prêté serment de soutenir et défendre la Constitution», confie-t-il. «Jamais je n’ai imaginé que des soldats qui prêtent le même serment puissent recevoir l’ordre, quelles que soient les circonstances, de violer les droits constitutionnels de leurs concitoyens», s’alarme-t-il. «Nous devons rejeter et tenir pour responsables ceux qui, au pouvoir, se moqueraient de notre Constitution», lance-t-il.

Donald Trump a réagi au texte du général Mattis via deux tweets, le qualifiant de «chien fou» et se déclarant «content qu’il soit parti!»

Le Président américain a fait machine arrière mercredi, après que l'actuel chef du Pentagone, Mark Esper, a dit exclure de recourir à l'armée face aux manifestations.

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