Le groupe Moët Hennessy Louis Vuitton (LVMH) intéresse depuis longtemps le fisc français qui a mené des contrôles au siège parisien du groupe en septembre, les détails de cette affaire ont été rendus publics mercredi le 3 juin lors d’une audience de la cour d’appel de Paris où le titan du luxe conteste les opérations, a annoncé le groupe médiatique Bloomberg.
Pendant leurs perquisitions de septembre, plus d'un million de courriels ont été collectés. La société n'est pas d'accord avec l'hypothèse des autorités fiscales françaises et affirme que ces opérations n'étaient pas justifiées, selon une avocate du groupe, Delphine Michot, citée par Bloomberg.
Mme Michot a ajouté que le groupe LVMH était «l’un des plus grands contribuables en France» et qu’il payait la plupart de ses impôts dans le pays, même s'il n'y exerçait pas la majorité de ses activités.
LVMH renonce à racheter Tiffany?
Cette affaire intervient alors que l’avenir de l’accord de 16,2 milliards de dollars (14,4 milliards d'euros) sur le rachat du joaillier américain Tiffany&Co. par LVMH semble désormais incertain.
Bernard Arnault et la Belgique
Le patron de LVMH, Bernard Arnault, a déjà eu des problèmes liés à la Belgique dans le passé. En 2012, il avait demandé la nationalité belge alors que la fiscalité des plus riches augmentait en France.
Cette initiative avait provoqué en France une vive polémique en plein débat sur l'exil fiscal des Français les plus fortunés. M.Arnault avait finalement renoncé, en avril 2013, à devenir belge.