L'Inde fait actuellement face à sa pire invasion de criquets pèlerins depuis près de trois décennies, selon le média indien Outlook. Les essaims sont arrivés depuis le Pakistan dans l’État du Rajasthan en avril, affectant plusieurs districts puis se propageant dans d'autres États de l'ouest et du nord-ouest. Ils ont détruit près de 50.000 hectares de cultures, soit leur pire invasion depuis 1993.
#LocustAttack in Jaipur...
— Shivani Jain (@She_Vaani) May 25, 2020
We are doomed!
Food Shortage incoming... pic.twitter.com/o6SsfBbuby
De nombreuses vidéos montrent d’immenses essaims recouvrir le paysage.
Une catastrophe naturelle
Le ministre de l'Agriculture de l’État du Madhya Pradesh, Kamal Patel, a déclaré que le gouvernement prévoyait de qualifier de catastrophe naturelle les attaques des essaims, à la suite d'une enquête sur les pertes qui leur sont dues.
Les autorités recourent à des drones, des tracteurs et des voitures pour suivre ces insectes et les asperger de pesticides.
Locust Ataack in Jaipur 🤮 pic.twitter.com/QWHfOXasvf
— Akanksha🎨 (@art_lover_09) May 25, 2020
«Huit à dix essaims, mesurant chacun environ un kilomètre carré, sont actifs dans des poches du Rajasthan et du Madhya Pradesh», a déclaré à l'AFP K L Gurjar, le directeur adjoint de la Locust Warning Organisation (LWO), un département du ministère indien de l’Agriculture.
#LocustAttack Corona isn’t in Air, cause something else was supposed to planned for that medium 😁 pic.twitter.com/YYaRTf4CO5
— shashank joshi (@shashankjoshi20) May 26, 2020
D'autres, plus petits, se trouvent également dans les États du Maharashtra, du Gujarat, du Penjab et d'Uttar Pradesh.
Ils «se reproduisent 400 fois plus que d’habitude»
«Cette année, les criquets se reproduisent 400 fois plus que d'habitude en raison des conditions climatiques favorables créées par des pluies inhabituelles et une activité cyclonique accrue», a expliqué Devinder Sharma, un analyste spécialiste des questions agricoles.
«Les criquets pèlerins font des destructions pires qu'une sécheresse, non seulement les cultures sont détruites mais les arbres cassent sous le poids» des essaims, a-t-il expliqué.