Une personne sur six dans le monde risque de perdre son travail au cours des deux ou trois prochains mois en raison des conséquences de la pandémie, tandis que près de deux milliards d’individus pourraient se retrouver au chômage ou passer en temps partiel cette année, fait savoir une étude de Boston Consulting Group (BSG) dont RIA Novosti a pris connaissance.
«Il est difficile de faire une estimation exagérée des changements drastiques sur le marché du travail global suscités par la crise sanitaire de la pandémie du Covid-19. Une étude de BCG montre que plus de 1,9 milliard de personnes, soit plus de la moitié de la main-d’œuvre mondiale, seront touchées par son impact. Ils risquent de perdre leur emploi ou de passer en temps partiel», indiquent les auteurs de l’étude.
Ainsi, la perte de revenus à l’échelle mondiale atteindra 3.400 milliards de dollars (3.064 milliards d’euros environ), selon les prévisions de l’Organisation internationale du travail (OIT), citées dans l’étude.
Secteurs les plus touchés
Les conséquences de la pandémie seront différentes en fonction des activités, précise BCG. Frappées directement par les mesures de confinement, certaines seront plus touchées. Plus de 80% de tous les licenciements temporaires se produiront dans le commerce de détail non alimentaire, dans le secteur manufacturier, la restauration et l’hôtellerie, ainsi que dans le tourisme et la construction, indique l’étude.
C’est la raison pour laquelle la société propose d’appliquer nombre d’efforts pour soutenir les travailleurs:
«Afin d’éviter une situation de blocage de l’offre sur le marché du travail, il sera indispensable d’appliquer un maximum d’efforts pendant les prochains trois ou six mois pour soutenir les travailleurs, et de mettre en place les mesures qui sont déjà adoptées par certains gouvernements», ajoutent les auteurs.
Il s’agit notamment de la subvention des salaires, d’allégements financiers et fiscaux et de la redistribution temporaire des tâches de travail.