Boeing a annoncé le 27 mai avoir repris la production du 737 MAX, avion cloué au sol depuis plus d'un an après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.
Un vol test supervisé par les régulateurs est en effet nécessaire. Des sources règlementaires ont indiqué la semaine dernière à l'AFP que cet essai en vol n'aurait pas lieu avant juin, ce qui est de nature à bousculer le calendrier de Boeing, qui espère un retour dans le ciel du 737 MAX «mi-2020».
«Le programme 737 a recommencé à assembler des appareils à un rythme faible, tout en mettant en place plus d'une dizaine d'initiatives destinées à améliorer la sécurité de l'environnement de travail et la qualité des produits», a indiqué e géant de Seattle, dans un communiqué.
Le groupe avait suspendu la production du 737 MAX en janvier, pour tenter d'aplanir de fortes tensions entre son ancien PDG, Dennis Muilenburg, et les autorités de l'aviation civile et les compagnies aériennes clientes.
Avant cette décision, Boeing était parvenu à produire quelque 400 appareils 737 MAX entre l'accident d'un exemplaire d'Ethiopian Airlines le 10 mars 2019 et le 31 décembre.
Face à la pandémie et pour faire des économies, les compagnies aériennes veulent utiliser davantage de monocouloirs sur des lignes qu'effectuaient jusqu'ici les gros porteurs.
Le 737 MAX est le seul produit chez Boeing pouvant concurrencer l'A320NEO et l'A220, deux modèles de son rival européen Airbus.
Outre la remise en service, des incertitudes planent encore sur la reprise des livraisons du 737 MAX, suspendues depuis un an.
En attendant, Boeing a commencé à détailler le 27 mai la suppression de 16.000 emplois, soit 10% de ses effectifs via des départs volontaires et des licenciements secs, annoncée en avril pour faire des économies.