Malgré l’interdiction de se rassembler à plus de dix personnes, un match de football opposant deux quartiers de Grigny et Corbeil-Essonnes (Essonne) a réuni mardi plusieurs centaines de personnes dans un stade de Grigny, alors qu’un barbecue sauvage a dégénéré à Brunoy, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.
Entre 300 et 500 personnes y ont assisté, selon la préfecture.
«Mise en danger d’autrui, irrespect des personnels soignants. C’est à ne plus rien comprendre du maître-mot depuis deux mois», s’est insurgé le maire PCF de Grigny Philippe Rio sur Twitter.
La municipalité a indiqué dans un communiqué déposer plainte pour «mise en danger de la vie d’autrui», fustigeant la «totale irresponsabilité qui confine à la stupidité» des organisateurs de la rencontre.
La police n’a pu intervenir
La police, qui n’était là qu’en «surveillance», n’a pu intervenir pour empêcher le match. «S’il n’y a pas de débordement, on ne va pas aller en provoquer un, même s’il y a un non-respect des gestes barrière», a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Par ailleurs, a précisé la préfecture, les effectifs étant déjà «mobilisés au même instant sur les incidents à Brunoy, les effectifs nécessaires pour une dispersion en toute sécurité ne pouvaient être immédiatement réunis».
«Au regard du risque sanitaire, de tels rassemblements restent proscrits et peuvent donner lieu à l’engagement de poursuites judiciaires», a rappelé la même source.
Le commissariat de Juvisy devrait être chargé de l’enquête pour «dégradations», les organisateurs étant entrés par effraction dans le stade, et «mise en danger de la vie d’autrui», selon la source policière.
Un match du même type avait rassemblé entre 300 et 400 personnes dans un stade de Strasbourg dimanche, provoquant également la réprobation de la municipalité.
Un «barbecue sauvage» à Villecresnes
«A l’occasion de la dispersion du groupe, les policiers recevaient des projectiles avant que les individus ne se retranchent dans le quartier voisin des Hautes Mardelles», à Brunoy (Essonne), une ville limitrophe, a indiqué à l’AFP la préfecture de l’Essonne.
Poubelles brûlées, barrières de chantiers dispersées sur la voie publique: les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour sécuriser le quartier et procédé à «trois interpellations», selon la préfecture.
Un policier a été légèrement blessé, selon la police.