Menacée et harcelée notamment sur les réseaux sociaux pour sa gestion de la crise du Covid-19, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a été placée sous protection policière depuis un mois, a fait savoir Le Point. Ainsi, deux policiers, dont l'un conduit le véhicule banalisé de la sous-direction des moyens mobiles du service de la protection (SDLP, ex-SPHP), la prennent en charge dans ses déplacements quotidiens.
«Elle n'est pas protégée en tant qu'ancienne ministre, car seuls les ex-ministres à des fonctions régaliennes peuvent prétendre à une protection onéreuse», a précisé une source au sein du SDLP citée par le magazine.
Le Point précise que l'ex-ministre aurait fait l'objet de menaces, bien que son entourage n’ait pas souhaité en préciser la nature. En outre, les attaques antisémites à son encontre et à l'encontre de son mari, le professeur Yves Lévy, qui avait été diffamé par des complotistes au prétexte d'un différend scientifique avec le professeur Didier Raoult, ont poussé à la décision d’assurer une protection à la ministre.
La «mascarade» des élections
Agnès Buzyn a annoncé ce 26 mai le maintien de sa candidature pour LREM dans le cadre du second tour des municipales à Paris. Elle a déclaré être «pleinement déterminée à terminer cette campagne» lors d’une réunion avec les têtes de listes, a appris l’AFP auprès de plusieurs participants.
C’est l’ex-ministre qui avait dit avoir voulu «mettre fin à cette mascarade» des élections avant la tenue du premier tour.