Attaqué par Le Monde, Michel Onfray rétorque que le journal a soutenu le communisme et la pédophilie

© AFP 2023 CHARLY TRIBALLEAUFrench philosopher Michel Onfray is pictured during the opening of the "Université Populaire de Caen" in the theater of Herouville-Saint-Clair, near Caen, northwestern france on October 15, 2010. AFP PHOTO/CHARLY TRIBALLEAU CHARLY TRIBALLEAU / AFP
French philosopher Michel Onfray is pictured during the opening of the Université Populaire de Caen in the theater of Herouville-Saint-Clair, near Caen, northwestern france on October 15, 2010. AFP PHOTO/CHARLY TRIBALLEAU
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Dans sa nouvelle revue souverainiste Front populaire, le philosophe Michel Onfray revient sur deux articles peu élogieux à son égard parus dans Le Monde et Libération. Il s’en prend surtout au premier, dont il critique le passé teinté selon lui de communisme, de pédophilie et de subventions douteuses.

Michel Onfray, auteur de nombreux ouvrages, a réagi dimanche 24 mai à «un papier ordurier du Monde» et à un article paru dans Libération. Les deux journaux s’en sont pris à sa revue récemment créée, Front populaire, dont le premier numéro devrait paraître en juin, qui a pour projet de «fédérer les souverainistes de droite, de gauche et […] contribuer au débat d’idées qui n’existe plus depuis des années».

L’article du Monde affirme que le projet «séduit les milieux d’extrême droite» et rassemble des «pourfendeurs du “système“» comme Didier Raoult. Michel Onfray répond que le quotidien ne supporte pas les opinions différentes des siennes, et l’attaque à son tour, retraçant plusieurs éléments de son passé, à commencer par sa création.

«Le Monde a été créé en 1944 par Hubert Beuve-Méry qui venait de l’extrême droite», indique l’essayiste. Ce premier directeur s’est notamment opposé au général de Gaulle, au point de contribuer à son éviction en 1969. Il a également soutenu Jean Monnet, créateur d’une Europe «populicide et liberticide», affiché comme un «père de l’Europe» alors même que celui-ci était «financé par les États-Unis pour construire cette Europe destinée à abolir les nations».

Pédophilie, communisme et subventions

Et de rappeler que Le Monde a soutenu la pédophilie. En 1977, le journal a publié une tribune pour soutenir trois hommes soupçonnés d’abus sexuels sur des victimes dont la plus jeune avait 13 ans. Un papier signé… Gabriel Matzneff, lequel venait de publier «Les moins de seize ans», une apologie de la pédophilie.

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«Le Monde a également aimé la Chine de Mao», écrit M.Onfray qui cite des articles de 1974 qui «ont pu vanter les mérites de ce régime en pleine Révolution culturelle», sans évoquer les 20 millions de morts sous son seul règne. Le philosophe affirme que le quotidien a eu des bons mots envers Pol Pot, dirigeant des Khmers rouges, responsable de la mort d’1,7 million de personnes, soit 20% de la population cambodgienne à l’époque.

Puis Michel Onfray s’en prend aux subventions du Monde, dont il affirme qu’il «aime beaucoup l’argent et pas toujours l’argent propre». Il cite alors un livre d’investigation intitulé La Face cachée du Monde publié en 2003, critiquant son fonctionnement et sa direction de l’époque (Jean-Marie Colombani, Alain Minc et Edwy Plenel). Un de ses journalistes, Daniel Schneiderman, avait été licencié pour avoir dit que ce document «soulève un certain nombre de problèmes».

Enfin, M.Onfray s’intéresse à l’un des deux auteurs de l’article du Monde à son encontre, Abel Mestre, qui d’après ses informations est membre du PCF. Il se lance alors dans un long rappel de l’histoire du parti, entre idées anti-avortement et anti-contraception, et homophobie. 

Il poursuit sur l’article «Le terminus d’Onfray» publié dans Libération, lui aussi peu élogieux à l’égard de sa personne et de sa revue. Il note avec ironie que le quotidien perçoit une Aide au pluralisme de près de 6,5 millions d’euros de l’État français et, lors des élections présidentielles, «finit toujours par appeler à voter […] pour le candidat de l’Europe maastrichtienne». «Ce que l’on peut déjà affirmer c’est que le Front populaire ne souscrit pas à cette conception de la liberté de la presse», conclut-il.

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