La décision du Président d’autoriser le Puy du Fou, l’un des parcs d’attractions les plus visités de France, à rouvrir dès le 11 juin a été vivement critiquée sur les réseaux sociaux. En effet, parcs, jardins, cafés et restaurants sont toujours fermés, tout comme de nombreux festivals de théâtre et de musique restent annulés cet l’été.
Selon Frédéric Martel, journaliste à France Culture, le parc à thèmes sera d’abord rouvert «pour plaire au souverainiste Philippe de Villiers», son fondateur.
CULTURE | On rouvre le ringardissime #PuyDuFou pour plaire au souverainiste @PhdeVilliers mais pas les festivals de théâtre et de musique ! On rouvre les églises mais pas les rencontres de la photo d'Arles ni les cafés et les restaurants ? #DeuxPoidsDeuxMesures @franckriester pic.twitter.com/uvvKNpFKP3
— Frederic Martel (@martelf) May 21, 2020
Journaliste à Vice, Coline Clavaud-Mégevand qualifie le Puy du Fou d’«outil de propagande.»
Donc on va rouvrir le Puy du F*u, un parc ouvertement ultra-nationaliste, raciste et qui manipule le concept de génocide à des fins politiques, mais par contre, les https://t.co/8nw9ztAo0i.s peuvent se brosser pour les parcs car Macron n'aime pas Hidalgo. Vive la Frônce, hein...
— Coline Clavaud-Mégevand (@colinecm) May 22, 2020
Indignation parmi les organisateurs de festivals
L'annonce de M.de Villiers sur l’ouverture prochaine du parc de loisirs a révolté de nombreux organisateurs de festivals en plein air annulés en raison de la pandémie.
«L'État a très habilement laissé les festivals se saborder en se défaussant de toute responsabilité», fustige Paul Fournier, président de la fédération France Festivals, cité par le magazine Diapason. «Je suis heureux pour le Puy-du-Fou qu'ils puissent envisager d'ouvrir, s'ils estiment que leur économie le permet et que toutes les conditions de sécurité sont réunies. Ce qui me choque, en revanche, c'est l'entorse à la déontologie qui était annoncée: mettre l'expertise locale au premier plan, en laissant maires et préfets s'accorder sur les autorisations d'ouverture», poursuit-il.
L’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti a également critiqué l’exécutif pour sa décision qui est une «trahison la plus totale des idéaux républicains.»
«On ferme le festival d’Avignon, mais cet individu d’extrême droite pourra continuer à faire l’apologie de son révisionnisme historique. Copinage relevant de la trahison la plus totale des idéaux républicains. La devise de la République c’est "liberté égalité fraternité"», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.