Pour marquer le passage imminent de la barre terrible des 100.000 morts du coronavirus aux États-Unis, le quotidien New York Times a consacré dimanche 24 mai sa Une à la mémoire d'un millier de victimes et évoque pour chacune ce qu'a été sa vie.
«Ces 1.000 personnes ici ne représentent qu'à peine 1% du total. Aucune d'elles n'était un simple numéro», écrit le journal en présentant brièvement sa Une, entièrement couverte d'un texte imprimé serré intitulé «Les États-Unis approchent les 100.000 morts, une perte incommensurable».
Les États-Unis sont le pays le plus touché par la pandémie de coronavirus, tant en nombre de morts que de cas, avec 97.048 décès pour 1.621.658 cas, selon les dernières données disponibles samedi soir, rappelle l'AFP. Samedi, le pays a recensé 1.127 nouveaux décès en 24 heures. Le franchissement de la barre des 100.000 morts ne semble qu'une question de jours.
Et aussi «Myles Coker, 69 ans, New York City, remis en liberté après avoir été condamné à la prison à vie», «Ruth Skapinok, 85 ans, Roseville, Californie, les oiseaux du jardin venaient manger dans sa main», «Jordan Driver Haynes, 27ans, Cedar Rapids, Iowa, jeune homme généreux avec un sourire enchanteur».
«Je voulais quelque chose que les gens puissent relire dans 100 ans pour comprendre le poids de ce que nous traversons», a expliqué Marc Lacey, le rédacteur en chef national du journal.
Le franchissement attendu de la barre des 100.000 morts intervient sur fond de vifs débats à propos du confinement, plusieurs États ayant entrepris d'alléger les mesures restrictives décidées contre l'expansion de la maladie.
Relancer l'économie
Le Président américain Donald Trump, candidat à sa réélection en novembre, fait pression pour une relance économique, appelant des gouverneurs démocrates à «libérer» leur État au mépris des avertissements de ses conseillers scientifiques.
«Transition vers la grandeur», a écrit sur Twitter Donald Trump samedi soir, reprenant le slogan qu'il utilise pour plaider la réouverture de l'économie. Beaucoup de commentateurs ont néanmoins relevé la dissonance entre ce tweet et l'énormité du bilan humain.