L'administration présidentielle américaine a discuté le 15 mai de la possibilité de réaliser le premier essai nucléaire depuis 1992, rapporte le Washington Post.
La question a été soulevée le 15 mai lors d'une réunion de hauts responsables des plus grandes agences de sécurité nationale après que des représentants de l'administration américaine ont accusé la Russie et la Chine d’avoir mené des tests nucléaires de faible puissance. Une affirmation qui n'a pas été étayée par des preuves et que les deux pays nient.
«Ce serait une invitation pour les autres pays dotés d'armes nucléaires à emboîter le pas», a déclaré Daryl Kimball, directeur exécutif de l'Arms Control Association.
Comme l’indique le Washington Post, la réunion n’a pas pourtant abouti sur la conclusion d’un accord, car l’idée a provoqué des divergences importantes, notamment de la part de l’Administration nationale de sécurité nucléaire (NNSA), selon deux personnes proches des discussions.
Le Conseil de sécurité nationale américain n’a pas commenté ces informations.
Une autre source citée par le Washington Post a cependant affirmé qu’il avait finalement été décidé de prendre d’autres mesures pour contrer la Russie et la Chine.
Le retrait américain des traités Ciel ouvert et FNI
Cependant, Robert O'Brien, conseiller à la sécurité nationale du Président américain, a assuré le 22 mai dans un entretien à Fox News que les États-Unis envisageaient d’entamer des négociations avec la Russie sur le contrôle des armements malgré leur retrait du traité Ciel ouvert.
La mission du traité
Le traité Ciel ouvert a été signé le 24 mars 1992 à Helsinki. Les États-Unis l'ont ratifié en 1993 et la Russie en 2001. Le document est entré en vigueur le 1er janvier 2002.
Cet accord prévoit des vols de surveillance non armés sur la totalité du territoire des États membres et vise à renforcer la compréhension et la confiance mutuelle en permettant à tous ses participants de jouer un rôle direct dans la collecte d'informations sur les forces militaires des autres pays membres.