Dix pays européens dont la France ont réagi dans un communiqué commun à l’annonce faite par Donald Trump jeudi 21 mai de retirer les États-Unis du traité Ciel ouvert qui autorisait une surveillance aérienne pacifique des territoires des pays signataires de l’accord.
«Nous regrettons l’annonce du gouvernement des États-Unis de son intention de se retirer du traité Ciel ouvert, bien que nous partageons ses préoccupations relatives à la mise en œuvre des dispositions du traité par la Fédération de Russie», indique un communiqué publié sur le site du ministère français des Affaires étrangères.
Parmi ces pays figurent l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, ainsi que la République tchèque et la Suède.
Considérant le traité Ciel ouvert comme «un élément crucial du cadre de renforcement de la confiance», ils affirment continuer à le mettre en œuvre, car il «a une valeur ajoutée évidente» pour leur architecture de maîtrise des armements conventionnels et leur sécurité commune.
Pour eux, le traité «demeure fonctionnel et utile» et ils se disent être prêts à poursuivre leur dialogue avec la Russie.
«S’agissant des questions sur la mise en œuvre du traité, nous continuerons à dialoguer avec la Russie comme cela a été précédemment décidé entre alliés de l’Otan et d’autres partenaires européens afin de régler les questions en suspens telles que les restrictions indues imposées sur les vols au-dessus de Kaliningrad. Nous continuons à appeler la Fédération de Russie à lever ces restrictions et poursuivons notre dialogue avec toutes les parties», poursuit le document.
La décision de Donald Trump
S’adressant aux journalistes jeudi, Donald Trump a accusé la Russie de ne pas respecter le traité Ciel ouvert et a ainsi justifié sa décision de quitter cet accord signé en 1992. Réagissant à cette déclaration, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouschko a indiqué auprès de Sputnik qu’«il n'y avait eu aucune violation du traité de la part de la Russie».
Il a également souligné que le traité Ciel ouvert était un accord multilatéral et que la décision des États-Unis aurait des conséquences pour les pays de l'Otan qui avaient tous adhéré à l'accord.