La bourse américaine Nasdaq se propose d’introduire de nouvelles restrictions en vue de compliquer l’introduction en bourse (IPO) à environ un tiers des entreprises chinoises qui souhaiteraient réaliser cette opération, selon des sources de Reuters.
Et, bien que la Nasdaq ne cite pas les sociétés chinoises concernées, cette décision est largement motivée par les inquiétudes sur le manque de transparence comptable de certains candidats chinois à l'introduction en bourse et des liens étroits avec des insiders puissants, ont indiqué les mêmes informateurs.
Or, les petites entreprises chinoises pratiquent l’introduction en bourse car celle-ci permet à leurs fondateurs et bailleurs de toucher des dollars auxquels elles n’ont pas toujours facilement accès en raison des contrôles des capitaux chinois, a précisé Reuters. En outre, elles profitent de leur statut coté à la Nasdaq pour convaincre les prêteurs en Chine de les financer et d'obtenir souvent des subventions des autorités locales.
La guerre commerciale continue
Un bras de fer économique oppose toujours la Chine aux États-Unis. Ainsi, le magazine Nikkei Asian Review a annoncé le 18 mai que la société chinoise Huawei Technologies ne pouvait plus passer de nouvelles commandes chez le producteur de puces taïwanais TSMC. En effet, usant de la clause d’extraterritorialité, Washington a interdit la vente de puces à Huawei par des entreprises étrangères utilisant des technologies américaines.
Quelques jours plus tôt, le journal Global Times a annoncé, se référant à une source proche du gouvernement chinois, que les autorités chinoises pourraient imposer des restrictions aux sociétés américaines Apple, Cisco et Qualcomm si les États-Unis bloquaient les fournitures de semi-conducteurs produits aux États-Unis et à l’étranger pour Huawei.