Le transport aérien est l’un des secteurs les plus impactés par la crise liée à la pandémie de Covid-19. Depuis la fermeture des espaces aériens, les finances des compagnies ne cessent de se dégrader, laissant entrevoir une situation délicate. Dos au mur, elles doivent faire des choix difficiles. Face aux pertes colossales, certaines compagnies aériennes envisagent des plans sociaux, quand d’autres misent sur les sacrifices et la solidarité vis-à-vis de ses employés pour redresser la situation, préserver les emplois et les intérêts des travailleurs, en témoignent les cas de Royal Air Maroc (RAM) et d’Air France-KLM.
Royal Air Maroc sonne «la mobilisation générale»
Pour y voir plus clair en pleine zone de turbulences, la direction générale de RAM a misé sur le dialogue social. Les pertes en chiffre d’affaires de la compagnie s’élèvent à 50 millions de dirhams (4,7 millions d’euros) par jour, selon la direction.
«Nous devons […] finaliser ensemble le plan de sortie de crise. Chacun son rôle, son expertise, et sa mission», conclut M.Addou.
En effet, l’AMPL a fait part de la disposition des pilotes à consentir à «une baisse de 45% de leur salaire indépendamment de leur productivité pendant cinq ans», afin que la compagnie puisse se relever de la crise liée à la pandémie de Covid-19.
Le cas Air France-KLM
Le 6 mai, le conseil d’administration d’Air France-KLM a annoncé des pertes de 1,8 milliard d’euros sur le premier trimestre de l’année en cours. Il souligne que le mois de mars a été le plus impacté par la crise de Covid-19, rapporte Libération.
Cependant, le transporteur a annoncé des discussions avec les organisations syndicales en vue de suppressions de postes. «Ceux qui pensaient, dans l’entreprise que les deux prêts d’un montant de sept milliards d’euros avaient été accordés par l’État (actionnaire à hauteur de 15%) en contrepartie d’une clause de protection sociale en seront pour leurs frais», explique Libération.
Un dirigeant d’Air France-KLM a confié au quotidien sous couvert d’anonymat qu’«au total, de 6.000 à 10.000 postes sont menacés sur un effectif de 80.000 salariés». Il a ajouté que pour le moment, la méthode évoquée est celle d’un plan de départs volontaires.