Lundi 18 mai, Jean-Jacques Bourdin a été interpellé dans l’émission C à vous sur le fait qu’il n’a jamais interrogé Didier Raoult dans son émission sur RMC, alors qu’il est l’un des scientifiques les plus médiatisés en France depuis la propagation de l’épidémie de coronavirus. Il a alors révélé qu’il l’avait invité «une fois ou deux», en vain.
💬 « J’ai invité le Professeur Didier Raoult dans mon émission (…) il n’a même pas eu la politesse de répondre à mes messages. » @JJBourdin_RMC dans #CàVous ⬇️ pic.twitter.com/I83fwgpQr8
— C à vous (@cavousf5) May 18, 2020
«Comme j’ai vu qu’il ne me répondait pas, qu’il n’avait même pas la politesse de répondre à mes messages, je ne l’ai plus invité», a regretté l’animateur radio.
Il a précisé que l’interview se serait tenue à distance, ce qui «le gêne un peu», compte tenu de la perte de spontanéité et de réactivité qu’engendrent ces contraintes techniques, conduisant par ailleurs à réduire le nombre de questions.
«Je ne vais pas me mettre à plat ventre pour Didier Raoult! C’est son problème», a-t-il insisté. L’intervieweur phare de RMC n’a pas été en mesure de révéler quelle question il aurait posée en premier. Il a toutefois assuré que «ça aurait été chaud, mais avec des questions précises», confiant ne pas vouloir axer l’entretien sur la polémique de l’hydroxychloroquine, dont il n’a «pas les compétences» pour juger la qualité.
Déjà une interview sur BFM TV
Jean-Jacques Bourdin n’a cependant pas mentionné que Didier Raoult avait déjà accordé un entretien face à Apolline de Malherbe sur BFM TV, chaîne sur laquelle est diffusée sa propre matinale. Jeudi 30 avril, l’infectiologue était notamment revenu sur les reproches de la communauté scientifique à son égard, critiquant la méthodologie de ses études.
Plus récemment, le Pr Raoult a commenté le fait que Donald Trump lui-même avait commencé à prendre de l’hydroxychloroquine. «Je ne suis pas au courant, je ne suis pas son médecin traitant», a-t-il réagi, déplorant une «hallucination collective des médias et de certains dirigeants» sur ce traitement.
«Il y a eu une dramatisation d'un médicament banal, classique, on a inventé de tout, des arrêts cardiaques, etc... Cela doit être préventif de la folie, car ceux qui ne veulent pas en prendre deviennent fous. Il y aura un examen à faire de comment les médias se sont emballés», a-t-il conclu.