Les USA lancent un ultimatum au Conseil de sécurité de l'Onu, menaçant de sanctionner lourdement l'Iran

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Déterminés à faire respecter un embargo sur les armes, les États-Unis pourraient demander un retour des sanctions contre l’Iran. La Russie dénonce une situation «ridicule».

Washington envisage un retour des sanctions contre l’Iran, si le Conseil de sécurité de l'Onu refuse une prolongation de l’embargo sur les armes qui vise le pays, a fait savoir au Wall Street Journal Brian Hook, envoyé spécial américain pour l'Iran, ce mercredi 13 mai.

L’embargo sur les armes doit expirer en octobre, mais l’administration américaine souhaiterait le voir proroger «d’une manière ou d’une autre», comme le souligne Brian Hook au quotidien. Il affirme qu’une résolution a été rédigée pour être présentée devant le Conseil de sécurité, mais en cas d’échec un retour des sanctions est envisageable.

«Si la diplomatie américaine est frustrée par un veto, les États-Unis se réservent cependant le droit de renouveler l'embargo sur les armes par d'autres moyens», explique-t-il au Wall Street Journal.

Moscou réagit

Pour être adoptée, la résolution visant à prolonger l’embargo sur les armes doit recueillir neuf «oui» et aucun veto de la part de la Russie, de la Chine, des États-Unis, de la France ou du Royaume-Uni. 

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La Russie a d’ores et déjà fait savoir qu’elle s’opposerait à la prolongation de cet embargo.

La position de Brian Hook, expliquant que Washington pourrait s’appuyer sur l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, pour déclencher un retour des sanctions, est en particulier contestée par la Russie. Les États-Unis ont en effet quitté cet accord en 2018, après l’avoir ratifié en 2015.

«C'est ridicule. Ils ne sont pas membres, ils n'ont pas le droit de déclencher [un retour des sanctions, ndlr]», a déclaré à la presse Vassily Nebenzia, ambassadeur de Russie à l’Onu, ce mardi 12 mai.

Qualifiant l’accord de «pire de tous les temps», Donald Trump avait fait sortir son pays en 2018 du Plan d’action global commun (JCPoA) signé sous l’administration Obama, rappelle l’agence Reuters.

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