Lors de son discours pendant une visioconférence de l'Institut Hudson mardi 12 mai, James Jeffrey, le représentant spécial américain pour la Syrie, a déclaré que même une petite présence américaine dans ce pays en guerre pourrait transformer la situation en «bourbier» pour les Russes.
«Notre présence militaire, bien que faible, est importante pour les calculs globaux. Nous exhortons donc le Congrès, le peuple américain et le Président à maintenir ces forces, mais je le répète ce n'est pas l'Afghanistan, ce n'est pas le Vietnam, ce n'est pas un bourbier», a déclaré M.Jeffrey.
Il a ajouté que son travail, précisément, «consiste à en faire un bourbier pour les Russes».
Asked why the American public should tolerate US involvement in Syria, Special Envoy James Jeffrey points out the small US footprint in the fight against ISIS. "This isn't Afghanistan. This isn't Vietnam. This isn't a quagmire. My job is to make it a quagmire for the Russians."
— Jared Szuba (@JM_Szuba) May 12, 2020
Reconnaissance des succès de la Russie
Toutefois, le représentant américain a admis que l'armée russe avait réussi en Syrie, mais a fait valoir «qu'ils [les Russes, ndlr] n'ont pas de moyen politique pour sortir de leurs problèmes» avec Bachar el-Assad.
Et, selon lui, les États-Unis visent à offrir «une voie à suivre» par le biais des Nations unies, se référant à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’Onu.