Sanofi servira les États-Unis en premier s’il trouve un vaccin contre le nouveau coronavirus, puisque le pays «partage le risque» des recherches menées à travers un partenariat, a dit le directeur général du laboratoire français Paul Hudson à l’agence Bloomberg, mercredi.
Le gouvernement américain «a le droit aux plus grosses pré-commandes», a expliqué Paul Hudson, en raison de sa prise de risque dans la recherche d’un vaccin au côté du géant pharmaceutique.
Ils «obtiendront les vaccins en premier», a poursuivi Paul Hudson, car «ils ont investis pour essayer de protéger leur population». Une avance qui sera de quelques jours ou quelques semaines sur le reste du monde, a-t-il précisé.
La course contre le nouveau coronavirus
Sanofi, l’un des plus grands spécialistes des vaccins au monde, s’est lancé dans la course contre le nouveau coronavirus mi-février, avec l’annonce d’un accord de coopération avec l’Autorité pour la recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (Barda), qui dépend du ministère américain de la Santé.
A cet effet, le groupe s’est allié avec le britannique GSK, une collaboration dont les deux laboratoires espèrent obtenir un résultat d’ici 2021, indique l'AFP.
Par ailleurs, le laboratoire français collabore également avec Translate Bio, une biotech américaine, qui développe des médicaments à base d’ARN messager, dans le but de mettre au point un autre type de vaccin contre le Covid-19.
A travers le monde, plus de 100 projets de vaccins sont actuellement à l’étude, avec une dizaine d’essais cliniques déjà en cours.