Jean Castex, qui a préparé le plan de déconfinement pour le gouvernement, a donné lors de son audition à l’Assemblée nationale mardi 12 mai trois éléments qui obligeraient le pays à se reconfiner.
«Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour en France double pour que nous reconfinions», a déclaré Jean Castex après avoir cité à titre d’exemple l’Allemagne où «sur une période cumulée de sept jours, 50 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants sur un territoire, c’est l’indicateur d’alerte».
"On a trois séries d'indicateurs" pour décider d'un éventuel reconfinement, explique @JeanCASTEX : un indicateur de "circulation du virus", des indicateurs de "capacité de lits hospitaliers et en particulier de réanimation" et "les résultats des tests virologiques"#COVIDー19 pic.twitter.com/iTU20jDZkg
— LCP (@LCP) May 12, 2020
Trois indicateurs à suivre
Par ailleurs, la capacité de lits hospitaliers, en particulier de réanimation, est également soulignée, qui est «l’un des principaux critères qui a fondé la date du 11 mai».
Cependant, Jean Castex note que cet indicateur est plutôt suivi au niveau régional, car «les capacités de réanimation dont sont dotés les établissements de santé, évidemment, sont parfois faibles dans certains départements qui ont des hôpitaux généraux qui ne sont universitaires ou qui ont un nombre de lits inférieurs compte tenu de la population de ces départements».
Enfin, selon lui, les résultats des tests virologiques sont un élément important.
La possibilité d’un reconfinement déjà évoquée
Dans un entretien lundi 11 mai au micro de RMC/BFM TV, le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué la possibilité d’un reconfinement. «Si le virus devait reprendre sa course folle», le gouvernement pourrait appliquer de nouveau «des mesures de confinement territorialisées et différenciées», a-t-il déclaré.
Les services d'urgence enregistrent cependant une amélioration régulière avec 2.543 patients en réanimation, soit 170 de moins que la veille, indique la Direction générale de la Santé. Au plus fort de l'épidémie, le 8 avril, les services de réanimation accueillaient 7.148 cas graves.