«Les réanimations sont encore pleines»: le directeur de l’hôpital de Lorient agacé par le monde dans les rues

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«Ce sont sans doute les mêmes qui ensuite nous expliqueront que le gouvernement a mal géré la situation». Le directeur du Groupe hospitalier Bretagne Sud, particulièrement remonté contre le nombre important de badauds dans les rues, avertit d’un risque de deuxième vague de coronavirus.

Thierry Gamond-Rius, directeur du Groupe hospitalier Bretagne Sud, a fait part à Ouest-France de son agacement face au relâchement général en prévision du déconfinement.

«J-2 avant le déconfinement mais J-0 pour le relâchement. Il suffit d’aller en ville. Ce sont sans doute les mêmes qui ensuite nous expliqueront que le gouvernement a mal géré la situation. Et qui peut-être applaudissent à 20h», a-t-il déploré.

«Rendez-vous dans trois semaines» 

Il a appelé à redoubler de prudence en cette période très dangereuse:

«C’est désespérant. Pour la seconde vague, si ça continue comme ça, rendez-vous dans trois semaines. S’il vous plaît: redoublez de prudence. Cette période est la plus dangereuse et les réanimations sont encore pleines…»

Quelques jours plus tôt, il avait déjà signalé dans les mêmes colonnes que déconfinement ne voulait pas dire disparition du virus. 

«Le risque d’un retour de patients Covid est réel. On se garde donc la possibilité, dans notre organisation, de revenir en arrière en cas de deuxième vague», a-t-il signalé évoquant le retour graduel de l’hôpital à «un fonctionnement classique».

Polémique sur une deuxième vague de coronavirus

L’éventualité d’une nouvelle vague de Covid-19 suscite de vives polémiques.

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Olivier Véran répond dans un sarcasme au Pr Raoult sur la possibilité d’une 2e vague de Covid-19
Ainsi, s’exprimant sur BFM TV, le professeur Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses et directeur de l’IHU de Marseille, a qualifié l’hypothèse d’une seconde vague de «science-fiction».

A contrario, le ministre de la Santé Olivier Véran juge qu’il n’est pas «très responsable» de rejeter une telle hypothèse.

«Mais je dirais qu’en terme de prévision, je préfère me référer à des experts qui ne disent pas qu’il y aura moins de morts du coronavirus que par accidents de trottinette! Ou qui ne disent pas qu’il n’y aura pas de seconde vague après avoir dit qu’il n’y aurait pas de première. Ce n’est pas très responsable et je le lui dirai», a-t-il déclaré au Parisien tout en reconnaissant que Didier Raoult était «un grand virologue qui a fait des publications mondialement reconnues».

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