En ces temps d’incertitude économique, bon nombre de Français ont vu leur situation financière se dégrader avec les mesures de confinement. Pour les plus fragiles, cela se traduit par des difficultés pour s’alimenter. Depuis le début de la crise de Covid-19, des associations, des bénévoles ou des religieux tous bords s’engagent pour venir en aide aux plus démunis. C’est le cas du diocèse de Paris, en partenariat avec les acteurs de la solidarité à Paris, qui s’est associé à l’opération de distribution alimentaire qu’organisent la Préfecture et la Ville de Paris. Ainsi, 28 paroisses sont devenues des centres de distribution alimentaire.
Interrogé par Sputnik, Christophe, qui gère la distribution alimentaire pour la paroisse de Notre-Dame-des Champs (Paris XIVe), explique:
«Au départ, nous étions un petit centre de distribution avec 15 repas par jour. Les gens se sont sûrement passé le mot mais aujourd’hui, nous en sommes presque à 100 repas distribués.»
Une retraitée âgée de 65 ans, rencontrée par le correspondant de Sputnik, raconte venir tous les jours depuis le début du confinement. En effet «avec [sa] petite retraite et les associations où l’on peut habituellement manger qui sont fermées, heureusement que les bénévoles sont là», apprécie la retraitée. Des volontaires à l’image de Marco qui organise en temps normal des maraudes dédiées aux sans domicile fixe. Avec cette crise sanitaire, il n’a pas hésité à prêter main-forte à la paroisse car «les SDF sont laissés pour compte. Ils ont été abandonnés». Le bénévole regrette que le coronavirus casse «le lien social pourtant si important» pour les marginalisés.
Christophe constate qu’au-delà des personnes qui vivent dans la rue, il y a désormais celles «qui ont été précipitées dans le besoin».
«Ce sont des gens qui avaient des boulots précaires ou faisaient de l’intérim. Du jour au lendemain, ils n’ont plus de travail […]. Ils viennent chercher des repas mais aussi un peu de réconfort car on essaie de créer du lien.»
«On a vu qu’il y avait énormément de misère en France et que les ‘miséreux’ étaient tributaires de l’État qui ne fait rien du tout. Il n’y a que les particuliers qui peuvent faire évoluer les choses.