Un suspect dans une affaire de meurtre remis en liberté à cause du Covid-19

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Un juge d’instruction a remis en liberté un homme suspecté du meurtre d’une prostituée, pour cause de coronavirus. Alors que le Parquet a refusé de faire appel, le père de la victime est révolté par la situation.

Suspecté du meurtre d’une prostituée de 18 ans à Montpellier, en février dernier, un homme a été relâché à cause de l’épidémie de coronavirus, rapporte Le Parisien ce mercredi 6 mai. L’individu a lui-même rédigé sa lettre de demande en liberté depuis sa prison, expliquant craindre une infection au coronavirus. Le juge d’instruction, remplaçant une consœur enceinte sur le dossier, a accédé à sa requête, selon Le Parisien.

Meurtre d’Alaïs, 18 ans

Comme deux autres suspects, l’homme était mis en cause dans l’affaire du meurtre d’Alaïs, rouée de coups, poignardée et étranglée. 

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La victime avait été retrouvée encore vivante dans un appartement du centre-ville de Montpellier, mais transportée à l’hôpital, elle n’a pas survécu à ses blessures. La jeune femme avait auparavant tenté de couper les ponts avec son proxénète, ce qui lui a vraisemblablement coûté la vie, relate Le Parisien.

L’homme relâché était suspecté d’avoir assisté au meurtre. Il s’était livré à la police et avait reconnu sa participation aux faits, selon le quotidien.

La famille de la victime révoltée

L’arbitrage du juge d’instruction, anciennement syndiqué et qui a déjà défrayé la chronique judiciaire selon Le Parisien, a provoqué la colère des proches de la victime.

«Je ne sais pas si ce juge a seulement regardé le dossier, ou alors s’il est totalement incompétent. Ce suspect, déjà connu de la justice, a assisté au massacre de ma fille, et on le libère tout juste deux mois après au nom d’une épidémie, c’est scandaleux», déclare au Parisien le père de la victime.

Autre sujet de polémique:la décision du Parquet de ne pas faire appel. L’avocat du père de la victime se demande même si le ministère public «était au courant» de la situation. Interrogé par Le Parisien, le Parquet se justifie en arguant des difficultés rencontrées par les établissements pénitentiaires en cette période de pandémie.

«Les deux établissements du département dépassent encore leurs capacités d'accueil et le parquet veille à adapter ses décisions compte tenu du caractère exceptionnel de la situation. Il y a d'ailleurs eu une mutinerie dans l'établissement le 21 mars», explique au Parisien le procureur de la République, Fabrice Belargent.
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