Trois télétravailleurs confinés sur dix estiment que leur santé psychologique (30%) et leur santé physique (27%) se sont dégradées pendant le confinement, selon un sondage CSA pour Malakoff Humanis publié le 6 mai et relayé par l'AFP.
Une même proportion de ces télétravailleurs déplorent une augmentation de leur charge mentale (28%), «vivent des tensions avec leur entourage familial» (28%) et considèrent que le confinement a détérioré la qualité de leur sommeil (29%) et de leur alimentation (26%), d'après cette enquête réalisée auprès de salariés d'entreprises du secteur privé d'au moins 10 salariés.
Pour trois des personnes interrogées sur dix, le «contexte particulier de télétravail contraint» causé par le Covid-19 a «un impact négatif» sur leur charge de travail (33%) et sur leur motivation (30%).
«La moitié» des télétravailleurs confinés «expérimente cette forme de travail pour la première fois». Ceux qui l'avaient déjà adoptée en sont désormais moins contents: leur «note de satisfaction» a diminué, passant de 9/10 en 2019 à 8,3/10 pendant le confinement.
Parmi les télétravailleurs avec enfants, près de la moitié éprouvent «des difficultés à assurer le travail à distance tout en devant s'occuper de leurs enfants» (47%), selon ce sondage, premier d'une série de trois enquêtes prévues d'ici à fin mai par Malakoff Humanis.
Des inquiétudes globales
Globalement, les télétravailleurs confinés sont inquiets: 86% éprouvent des craintes «pour l'avenir économique du pays», 49% «pour leur propre avenir» et 42% «pour celui de leur entreprise».
Près de six nouveaux télétravailleurs sur dix envisagent déjà de «demander à pratiquer le télétravail après le confinement, de manière régulière ou ponctuelle».
Ce sondage a été effectué du 15 au 20 avril sur Internet, auprès d'un échantillon représentatif de 1.010 salariés d'entreprises du secteur privé d'au moins 10 salariés.