Dans le cadre d’un entretien filmé par l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée, le professeur Didier Raoult a pointé du doigt le recours au Remdesivir, un antiviral actuellement testé dans la lutte contre le coronavirus.
«Le médicament sur lequel la France a beaucoup misé, qui est le Remdesivir, ne marche pas. Il y a une énorme étude multicentrique qui a été faite, contre placebo, qui montre que ça ne marche pas. On sait maintenant […] que le Remdesivir ne permet pas de sauver les gens. Il n’y a pas de différence dans la mortalité», a-t-il ainsi commenté au cours de cet entretien.
Le Remdesivir a en particulier été utilisé en France pour traiter l’un des premiers malades du coronavirus, fin janvier, au CHU de Bordeaux, comme le rapporte Le Parisien.
L’hydroxychloroquine non toxique
Par contraste, le professeur Didier Raoult a affirmé que le traitement à l’hydroxychloroquine s’était révélé plus efficace. Il a également assuré que la toxicité de ce traitement, qu’il promeut depuis le début de l’épidémie, n’était pas avérée.
«Nous n’avons eu aucune toxicité avec l’hydroxychloroquine. On n’attendait pas qu’il y ait une toxicité, c’est un fantasme. Je ne sais pas d’où il est parti. Était-ce un fantasme pour promouvoir le Remdesivir? […] Je n’en sais rien. Mais ce n’est pas raisonnable», a-t-il déclaré dans cette vidéo.
L’infectiologue conclut en soulignant l’importance de travailler désormais sur les possibles séquelles laissées par la maladie. Il en appelle à un suivi régulier des personnes anciennement infectées, dont certaines pourraient présenter «une évolutions vers une insuffisance respiratoire».