Une semaine avant le déconfinement, des photos d’une rame du métro parisien bondée ont été partagées sur les réseaux sociaux. Selon l’auteur de la publication, la photo a été prise le 4 mai au matin sur la ligne 7.
Après on nous parle de #gestesbarrieres dans les transports.. regardez aujourd'hui, à 1semaine du #11mai 😱
— Laura Varlet (@Laura_Varlet17) May 4, 2020
Je vous le dis tt de suite, si c'est comme ça dans les transports ça sera #DroitdeRetrait! On mettra pas en danger salariés et usagers!#nosviespasleursprofits #COVIDー19 pic.twitter.com/GfAhvQxCDC
Sur les images, on voit des dizaines de personnes attendre le train sur le quai sans respecter une distance d’1,5 mètre. La distanciation physique entre passagers n’est également pas respectée à l’interieur de la rame. En outre, tous ne portent pas encore de masques.
Oui, ligne 7
— Laura Varlet (@Laura_Varlet17) May 4, 2020
Une situation similaire a été aussi filmée par des journalistes de BFM TV, ce jour-même, à la gare du Nord, à Paris.
Les transports en commun se préparent au déconfinement pic.twitter.com/9w2IzsFmxI
— BFM Paris (@BFMParis) May 4, 2020
La fermeture de stations n’est pas exclue
Les grands opérateurs de bus, trams, métros et RER ont adressé une lettre d’avertissement, jeudi 30 avril, au Premier ministre, dont l'AFP a obtenu une copie. Dans celle-ci, ils s’alarment des risques du déconfinement tel qu’il est prévu par le gouvernement, à savoir une obligation de distanciation physique entre voyageurs, en plus du port du masque.
Un espacement obligatoire d'un mètre entre passagers «limitera mécaniquement notre capacité à transporter un nombre de voyageurs suffisant à la reprise économique», ont mis en garde les patrons de la RATP, de la SNCF, de Keolis et de Transdev, exprimant leur hostilité à une telle mesure imposée au niveau national.
«Il leur revient d'augmenter l'offre de transport le plus possible mais en même temps il faut absolument réduire drastiquement la demande aux heures de pointe», a reconnu le 4 mai la ministre de la Transition écologique et des Transports, Elisabeth Borne, rappelant l'appel aux employeurs à maintenir «le plus possible» leurs salariés en télétravail et à «étaler les horaires d'arrivée et de départ».
Comme l’a déclaré sur LCI la ministre, «dans certains cas on n'exclut pas de fermer certaines stations, certaines correspondances pour pouvoir s'assurer que le flux d'entrées dans les transports en commun est bien maîtrisé».
Le défaut de port de masque dans les transports sera puni d'une amende de 135 euros. Selon Mme Borne, «il faudra aussi prévoir des contrôles et des sanctions pour qui ne respecterait pas ces règles» de distanciation.