Refuser des outils, tel StopCovid, c'est accepter le risque de «malades et de morts supplémentaires»

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Le secrétaire d'État au Numérique a tenu à défendre l’application StopCovid et d'autres outils, censés aider à tracer les porteurs du virus. Il souligne l’utilité sanitaire du dispositif, tout en admettant que le «risque zéro» n’existe pas en matière de technologie.

Le secrétaire d'État au Numérique Cédric O a tenté de justifier la possible mise en place de l’application StopCovid, dans un article publié par la plateforme Medium ce dimanche 3 mai.

Cette application gouvernementale, censée répertorier les porteurs du virus, sur la base du volontariat, est l’objet de nombreuses critiques. Plusieurs parlementaires ont déjà fait part de leur scepticisme lors de la présentation du projet à l’Assemblée, notamment concernant les questions de respect de la vie privée.

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Cédric O défend néanmoins le dispositif, soulignant qu’il est une «brique d’une stratégie sanitaire de déconfinement plus globale». L’application peut aider selon lui à «couper les "départs de feu"» en informant les utilisateurs ayant été en contact avec un porteur du virus. Le secrétaire d'État au Numérique va plus loin, en affirmant que le refus d’utiliser des outils numériques tel StopCovid, c'est «accepter un risque significatif de malades et de morts supplémentaires».

Pas de risque zéro technologique                                                        

Face aux critiques qui voient dans cette application une menace pour les libertés publiques, Cédric O a voulu rassurer. 

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Dans son article, il précise que l’application n’aura pas recours à la géolocalisation et ne demandera à l’utilisateur aucune donnée personnelle (nom, adresse ou numéro de téléphone). Il revient également sur le caractère non-contraignant de la démarche et souligne que le recours à l’application ne sera que temporaire, le temps de l’épidémie.

Le secrétaire d'État au Numérique concède néanmoins que les spécialistes du numérique devront être consultés pour faire la lumière sur «les limites et les dangers des technologies employées».

«Comme toute technologie, le risque zéro n’existe pas. Il est même loin d’être anecdotique s’agissant d’un outil de traçage des interactions sociales [….] En un mot, StopCovid n’est pas une application de temps de “paix”. Un tel projet n’existerait pas sans la situation créée par le Covid-19», écrit-il.

Cédric O conclut son article en affirmant que l’application devrait être opérationnelle durant la semaine du 11 mai, pour «des tests en conditions réelles». Des propos qui vont à l’encontre de ceux du ministre de la Santé, qui avait annoncé qu’«au 11 mai, non, il n'y aura pas d'application StopCovid disponible dans notre pays», à la sortie du Conseil des ministres du samedi 2 mai.

«Si ce type d’application devait voir le jour, être opérationnel, devait faire montre d’efficacité, il y aurait un débat spécifique au Parlement, rien n’a changé de ce point de vue-là», a-t-il alors indiqué. 

 

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