Sur fond de crise sanitaire, le nombre de chômeurs partiels en France a dépassé les 13 millions de personnes, soit 45% de l’ensemble de la population active. La France compte ainsi plus du tiers des chômeurs partiels européens (35 millions). Sur le plateau de RTL, François Lenglet explique ce phénomène.
Selon lui, la France est, en premier lieu, une économie de services, qui emploie donc plus de personnes, alors que l’Allemagne, avec 24% de la population active en chômage partiel, est plus industrielle.
Craintes d’abus
De l’autre côté, c'est le dispositif de chômage partiel qui diffère: en France, toutes les entreprises qui estiment en avoir besoin peuvent le mettre en place. De plus, le niveau du salaire de remplacement est très élevé: 84% du salaire net contre 65% en Allemagne, alors qu’en Italie et en Espagne c’est encore moins, détaille François Lenglet.
Pourtant, toujours d’après lui, il y a «très probablement des abus de certaines entreprises» qui profitent de l’absence de contrôles en la matière. «Il est possible que cela change. Le dispositif sera sans doute resserré le 1er juin prochain», conclut-ils.