L’interpellation d’un adolescent de 13 ans dans le Loiret s’est soldée par des blessures pour celui-ci. Il lui était reproché de ne pas respecter le confinement. Le procureur d’Orléans a demandé l’ouverture d’une enquête.
Enquête pour violence volontaire
«J'ai ouvert une enquête du chef de violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique», a déclaré le procureur Nicolas Bessone, précisant que le jeune homme avait eu une côte cassée.
«Il s'agit d'une interpellation après course poursuite pédestre d'un jeune homme, qui, en violation du confinement, a refusé d'être contrôlé par les gendarmes et a pris la fuite après avoir mis sa capuche sur la tête», a indiqué le procureur.
«Le contrôle est légitime dans son principe, l'enquête ayant pour objet de vérifier si les conditions d'interpellation sont régulières et l'usage de la force proportionné», a-t-il ajouté. Les faits se sont produits à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) dans la nuit du 8 au 9 avril.
Plaqué au sol, menotté et frappé
L'adolescent, qui se trouvait dans la rue après minuit, a pris la fuite pour échapper au contrôle avant d'être rattrapé. «Il a fait le mur pour aller jouer à la Playstation chez un copain. Quand il a vu les gendarmes, il a eu peur de se faire punir et de se prendre une amende, il a mis sa capuche et s'est mis à courir», a expliqué son père, Christophe, à l'AFP.
Selon son fils «les gendarmes l'ont plaqué au sol, menotté et lui ont donné des coups de poing et des coups de genou», a-t-il ajouté.
Le père dénonce un usage de la force disproportionné et a déposé plainte pour violences aggravées sur mineur.
«Mon fils est traumatisé. L'amende pour non confinement, il n'y a pas de problème, je la paierai. Il est sorti, il doit être puni, c'est normal. Mais des gendarmes n'ont pas le droit de faire ça à un gamin, ça je ne lâcherai pas», promet-il.
Le certificat médical établi fait état d'hématomes au bras, de «dermabrasions» et d'une côte cassée, et fixe à cinq jours l'incapacité totale de travail (ITT).