Elles ont bondi de 1.389% depuis son approbation par le Président, quand celles de la chloroquine ont augmenté de 442%, rapporte une étude de l'Université d'Oxford publiée le 29 avril par le Journal of the American Medical Association Internal Medicine.
Ainsi, les recherches incluant les termes «acheter», «commander», «Amazon», «eBay» associées à «chloroquine» ou «hydroxychloroquine» ont atteint les 216.000 en seulement 14 jours.
La presse américaine a révélé fin mars qu’un couple de sexagénaires avait ingéré une trop forte dose de phosphate de chloroquine. L’homme en est mort. Sa femme, hospitalisée pour une surdose, avait alors expliqué à la chaîne NBC que l'idée était venue après les déclarations de Donald Trump.
Entretemps, le régulateur du médicament aux États-Unis (FDA) a autorisé le 29 mars, uniquement à l'hôpital, la chloroquine et l'hydroxychloroquine pour lutter contre le coronavirus.
Avertissements
Cependant, il n'existe aucun traitement médicamenteux sur ordonnance hautement efficace soutenu par des preuves fiables, alerte le JAMA Internal Medicine.
«Mais lorsque des personnalités publiques, comme Elon Musk ou Donald Trump, clament haut et fort les bienfaits de la chloroquine, un médicament antipaludique, et de l'hydroxychloroquine (avec l'antibiotique azithromycine), un traitement contre le lupus et la polyarthrite rhumatoïde, ces substances attirent l’attention de la population», constate l’édition.
En effet, la chloroquine et l'hydroxychloroquine semblent avoir d’éventuels effets toxiques cardiovasculaires, alors que des empoisonnements, dont un mortel, ont déjà été signalés, rappelle la revue. Des effets secondaires graves de ces médicaments ont été relevés par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la CIA a rapidement pris ses distances avec les déclarations de Donald Trump dans un courrier adressé à son personnel.