Le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français, le Suffren, a effectué mardi sa première plongée en mer au large de Cherbourg, un jalon supplémentaire avant sa livraison à la Marine nationale, a fait savoir mercredi la ministre des Armées Florence Parly.
«Première plongée en mer du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren. Merci à tous les personnels passionnés et engagés qui se mobilisent pour permettre cette étape essentielle. La remontée en puissance de notre outil de défense se poursuit grâce à vous», a tweeté la ministre.
En pleine épidémie de coronavirus, «les personnels embarqués pour les essais en mer ont été mis en quatorzaine préventive et ont été testés négatifs» avant de monter à bord, affirme le ministère des Armées dans un communiqué, précisant qu’à bord «le port du masque sera obligatoire en permanence».
Un mastodonte de 5.300 tonnes
Le mastodonte d’acier noir de 99 m de long et de 5.300 tonnes construit par Naval Group avait appareillé lundi pour ces premiers essais, indique l'AFP.
Le sous-marin a été lancé le 12 juillet 2019, son réacteur nucléaire est en fonction depuis décembre et le sous-marin été mis à flot en janvier.
Sa livraison à la Marine nationale à Toulon, auparavant annoncée pour l’été, est désormais évoquée «dans le courant de l’année», selon le communiqué.
Le Suffren est le premier sous-marin de la classe Barracuda visant à remplacer les six sous-marins de classe Rubis entrés en service à partir du début des années 1980.
Le coût du programme (développement et construction), qui accuse trois ans de retard, s’élève à 9,1 milliards d’euros.
La mission du SNA consiste à protéger les bâtiments précieux comme les porte-avions et sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) porteurs des missiles nucléaires, à traquer les sous-marins ennemis et à recueillir du renseignement. Il pourra également tirer des missiles de croisière d’une portée de 1.000 km contre des cibles à terre et déployer des forces spéciales.